«Les gens peuvent avoir des doutes mais c'est leur problème. Je suis persuadé que j'y arriverai. Il faut passer par ce genre d'étape et de toute façon, on en chie toujours dans ce métier.» Avant même sa nomination sur le banc du KAS Eupen en début de mois, Claude Makelele savait à quoi s'attendre.
Et niveau difficultés, l'entraîneur français a été servi pour ses débuts avec deux défaites en deux matchs contre le Royal Antwerp puis le KV Ostende (deux fois sur le score de 1-0). Un bilan négatif mais pas non plus infâmant pour un club qui occupait déjà la place de lanterne rouge du championnat belge avant l'arrivée de celui qui était jusqu'à présent l'adjoint de Paul Clement à Swansea.
«M. Makelele, vous êtes à Eupen, pas au Real»
Défensivement, Makelele a redonné un peu de solidité à une défense qui a déjà plié à 41 reprises en 16 journées ! En revanche, l'équipe du Français manque de percussion en attaque et les «Pandas», qui tournaient à une moyenne de 1,6 but par match avant son arrivée, n'ont plus marqué depuis sa nomination. Mais, plus que les résultats, c'est le mode de management de l'ancien poumon du Real Madrid qui interpelle la presse locale, vexée par la décision du technicien, qui a interdit à ses joueurs d'accorder des interviews en dehors des conférences de presse.
«M. Makelele, vous êtes à Eupen, pas au Real», titrait lundi le journal La Dernière Heure dans un éditorial. «Pense-t-il vraiment que si l'un de ses joueurs parle à un journaliste pendant une demi-heure durant la semaine, cela va avoir un impact sur sa prestation ? En imposant cela, Claude Makelele a sans doute fait un copier-coller des règles qu'il a connues dans les grands clubs. Mais sans tenir compte du contexte d'Eupen, cela n'a pas de sens. Cela en a encore moins pour un club qui souffre d'un manque de médiatisation et d'un vrai déficit d'image auprès du grand public…»
Makelele n'a pas le droit à l'erreur
«S'il veut espérer réussir sa délicate mission de sauvetage, Claude Makelele doit d'abord comprendre qu'il n'est pas au Real Madrid, ni au PSG ou à Chelsea. Il est à Eupen, une équipe qui a marqué zéro but en 180 minutes sous ses ordres et qui est bonne dernière de Pro League. Comprendre et accepter cela avec une certaine humilité, ce sera la première étape pour ne pas couler avec le navire», a glissé le quotidien. Des mots forts qui rappellent que le vice-champion du monde 2006 joue gros chez les Pandas, où il a signé pour deux ans et demi. Après son passage chaotique à Bastia en 2014 conclu par un limogeage après 12 matchs, Makelele aurait du mal à se remettre d'un nouvel échec pour cette seconde expérience en tant que numéro un…
Selon vous, Claude Makelele va-t-il renverser la vapeur et parvenir à se relancer en Belgique ? N'hésitez pas à réagir dans la rubrique «commentaires» ci-dessous…