«Il y a des choses que l'on ne peut pas lâcher face aux micros. Mais personne n'est dupe. On a envie de l'aider, mais on peut parfois avoir l'impression qu'on joue à 10 quand Mitroglou est sur la pelouse. Et quand le coach l'a sorti, on savait que le stade allait siffler. C'est dur, mais personne n'a été surpris.»
Après la victoire contre Valenciennes (1-0 ap) en Coupe de France, un membre du vestiaire de l'Olympique de Marseille révélait anonymement à RMC le malaise qui s'est installé autour de Konstantinos Mitroglou (29 ans). Buteur à seulement 3 reprises en 13 matchs depuis son arrivée, l'attaquant grec voit les critiques, parfois virulentes, s'abattre sur lui ces dernières semaines.
Dugarry envoie Mitroglou six pieds sous terre
Parmi ses détracteurs, Christophe Dugarry. Pas du tout fan, le champion du monde 1998 n'a pas hésité à cartonner l'ancien goleador de Benfica. «Huit ballons touchés face à VA... Un contrôle, une passe, un appel en profondeur, gagner un duel aérien, il doit pouvoir le faire. Les supporters le voient, c'est gros ! Rudi Garcia nous explique que c'est le contexte marseillais, mais on le connaît, il ne fallait pas le faire venir» , a critiqué Dugarry sur les ondes de RMC.
«Le contexte ce sont les pieds carrés de Mitroglou. On aimerait voir ses qualités en match. Il faut s'en séparer» , a froidement assené le consultant, stupéfait par ce que montre l'ex-joueur de l'Olympiakos. «Il a signé 4 ans Mitroglou ? Ils ont payé 15 M€ pour 50% du joueur ? C'est pour ça, ils ont eu 50% du joueur. Il fallait le dire dès le départ, ils ont pris le pied droit alors qu'il est gaucher.»
Papin veut donner du temps à Mitroglou
Un constat pas du tout partagé par Jean-Pierre Papin. Egalement passé sur la Canebière, le Ballon d'Or 1991 s'est voulu bien plus mesuré et a défendu le numéro 11 de l'OM. «Il n'a pas perdu ses qualités du jour au lendemain. Le problème, pour lui, c'est la manière de jouer de l'OM, une équipe qui privilégie le contre, la vitesse... Mais quand tu as un joueur de ce profil, tu dois offrir des possibilités de centres dans la surface» , a estimé le natif de Boulogne-sur-Mer.
Selon Papin, Mitroglou ne peut pas réaliser des différences seul. «C'est un joueur de surface qui a besoin des autres pour exister... Ce n'est donc qu'une question de système, et comme ça marche pour l'équipe, ça devient compliqué pour lui. Je peux imaginer ce qu'il ressent, car je l'ai vécu» , a rappelé l'homme de 54 ans. Quoi qu'il en soit, l'avant-centre phocéen va vite devoir relever la tête car s'il continue sur sa lancée, la seconde partie de saison risque d'être difficile à vivre...
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