Marcelo Bielsa fait toujours parler à Lille. Suspendu de ses fonctions le 22 novembre et licencié le 15 décembre, le technicien argentin réclame une véritable fortune à son ancien club. En effet, «El Loco» a saisi le tribunal de commerce de Lille le 16 janvier afin de faire constater l'absence de paiement du salaire qu'il lui restait à toucher.
Bielsa réclame 18,6 M€ !
Alors qu'un montant estimé entre 15 et 16 millions d'euros était évoqué en décembre, la note pourrait être plus salée pour le LOSC. Selon L'Equipe, qui a mis la main sur les documents de ce dossier, Bielsa réclame en réalité 18,6 millions d'euros ! Dans le détail, l'ancien coach lillois demande 13,6 millions d'euros de salaires restants dus et 5 millions d'euros de préjudices.
Pour obtenir le versement de cette somme, le clan Bielsa s'appuie sur une clause insérée dans un précontrat signé sous seing privé et non connu des instances. Cette clause stipule que ses salaires restants dus doivent lui être versés «si le club décidait de rompre et/ou de résilier le présent contrat avant son terme convenu et faisait pour n'importe quelle raison arrêter le technicien dans l'exercice de ses fonctions» . Une sorte de parachute doré pour l'Argentin.
Le LOSC en danger
Ce document sera examiné le 6 février par la commission juridique de la LFP et Bielsa souhaite ainsi rendre caduque la volonté du club d'utiliser la faute grave dans ce dossier. Le LOSC veut en effet s'appuyer sur une faute grave de management pour ne pas régler les salaires de son ancien entraîneur, lui reprochant notamment l'autogestion du groupe sur le plan disciplinaire. Pour les Dogues, les enjeux sont considérables. Interdit de recrutement par la DNCG cet hiver, Lille est dans une situation financière préoccupante.
La vente de Martin Terrier à Lyon (11 M€ + 4 M€ de bonus) va faire du bien au LOSC, qui semble avoir trouvé d'autres sources de revenus au vu du refus de céder d'autres joueurs en fin de mercato. Mais le club nordiste supporterait-il le paiement de 18,6 millions d'euros à son ancien coach ? De plus, le tribunal de commerce pourrait lancer un audit, et des clubs pourraient s'y intéresser puisque L'Equipe explique que Saint-Etienne et Angers attendent toujours le paiement des traites pour les transferts de Kévin Malcuit et Nicolas Pépé.
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