le 31/10/2006 à 10h55

Lyon : S. Squillaci - "La défaite ? On n’y pense pas"

Les matchs se suivent et se ressemblent pour les joueurs de Gérard Houllier. Même si langue de bois équivaut à prudence du côté de Lyon, force est de constater que l'OL semble une nouvelle fois intouchable cette saison. Même Sébastien Squillaci, le défenseur rhodanien, estime qu'il n'a jamais connu une équipe aussi forte avant la réception ce mercredi du Dynamo Kiev en Ligue des Champions.

Après cette nouvelle victoire face à Nancy, le fossé se creuse entre Lyon et ses adversaires ?

Oui, il commence à y avoir de gros écarts avec nos concurrents directs. On profite également de la nouvelle défaite de l'Olympique de Marseille. Maintenant, il ne faut pas s'enflammer. Par expérience, je sais que tant que nous ne sommes pas officiellement champions, rien n'est définitif. En 2004, avec Monaco, on avait dix points d'avance sur Lyon au mois de janvier. Ça ne nous a pas empêché de se faire doubler en toute fin de championnat. J'en ai gardé un très mauvais souvenir. Je ne veux pas commettre la même erreur.

Quelles sont les limites de l'Olympiques Lyonnais ?

Honnêtement, je ne sais pas. On l'a vu la semaine dernière face au PSG, en Coupe de la Ligue, Lyon a des ressources mentales insoupçonnables. Mettre deux buts coup sur coup en fin de match, il fallait le faire. Alors, je sais qu'on finira forcément par perdre un jour. Mais, pour l'instant, je n'y pense pas. Comme tout compétiteur, on ne veut rien lâcher pour que cette belle série continue.

Vous retrouvez ce mercredi la Ligue des Champions. Avec neuf points, la qualification est-elle déjà acquise ?

Oui, même si mathématiquement, ce n'est pas encore fait. On aborde ce match face à Kiev très sérieusement. On va une nouvelle fois essayer de prendre les trois points. D'abord pour pouvoir jouer les deux derniers matchs plus sereinement. Ensuite parce que cette première place nous tient vraiment à coeur.

Vous avez connu une finale de Ligue des Champions avec Monaco en 2004. Ce Lyon là est-il encore plus fort ?

C'est sûr. Déjà, à Monaco, on n'a jamais eu un groupe de vingt-cinq internationaux. Ici, on sait que n'importe qui peut pallier à une absence. Le groupe est non seulement étoffé, mais aussi de qualité. Maintenant, de là à savoir si on peut gagner la Ligue des Champions, pourquoi pas ? Le club a prouvé qu'il était régulier dans cette compétition. Ça fait deux ans qu'il atteint les ¼ de finales. Malgré tout, on sait que ça sera dur. Il y a beaucoup de prétendants à la victoire finale.

La blessure de Fred est-elle préjudiciable ?

Perdre un joueur comme Fred, ce n'est jamais bon pour un groupe. Maintenant, des joueurs comme Karim Benzema ou John Carew ont déjà montré à de maintes reprises qu'ils ont le niveau européen. Même le jeune Loïc Remy peut prendre sa place. Il faut faire avec. De toute façon, on n'a pas le choix.

Vous avez retrouvé l'Equipe de France lors des deux derniers matchs face à l'Ecosse et face aux Féroé. C'est une satisfaction ?

Exactement. Ça prouve que le sélectionneur ne m'a pas oublié. J'ai la chance de pouvoir jouer dans l'un des meilleurs clubs d'Europe. Ça rentre en ligne de compte. Désormais, je sais ce qu'il me reste à faire pour y retourner. Je vais tout donner. En ce qui concerne ces deux matchs, même si la défaite en Ecosse me reste un peu en travers de la gorge, je sais qu'il y a suffisamment de qualité dans le groupe pour pouvoir se qualifier.

Sébastien Squillaci a démarré sa carrière professionnelle à Toulon en Ligue 2. Mais c'est sous les couleurs de l'AS Monaco que ce défenseur central s'est le plus illustré. Il remporte notamment la Coupe de la Ligue en 2003. Participe à la finale de la Champions League, malheureusement perdue face au FC Porto, en 2004. Aujourd'hui sous les couleurs de l'Olympique Lyonnais, il retrouve les joies de l'Equipe de France qu'il avait déjà fréquenté lorsqu'il jouait chez les Rouges et Blancs.

Par Emery Taisne, le 31/10/2006 à 10h55
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