Décidément, Bordeaux n'y est pas. Les Girondins sortent de la Ligue des Champions avec un bilan comptable inquiétant. Zéro but marqué en quatre rencontres. Trois défaites pour un match nul. Il faudra faire preuve de plus d'efficacité lors des deux prochaines rencontres face à Eindhoven et à Galatasaray pour espérer accrocher la troisième place qualificative pour la Coupe de l'UEFA.
Bordeaux éliminé de la Ligue des Champions. C'est une déception ?
Oui, on espérait un miracle. Même s'il n'a pas eu lieu, on a livré notre match le plus convaincant. On a vu sur ces quatre rencontres, qu'on n'était pas encore au niveau européen. A part Galatasaray, le PSV Eindhoven et Liverpool étaient largement au dessus de nous. A chaque match, il nous a manqué un petit quelque chose supplémentaire pour pouvoir faire la différence.
Quoi exactement ?
L'expérience. Honnêtement, si on compare mes joueurs et ceux de Liverpool, ce n'est pas exactement la même chose. Contrairement à nous, ils ont tous un vécu européen. Malgré tout, je vous l'ai dit, hier on a prouvé qu'on pouvait élever notre niveau. On aura au moins eu le mérite de produire du jeu et de ne pas simplement jouer en contre. A onze contre onze, on était vraiment dans le match. Après l'expulsion de Fernando, c'est devenu injouable. Ça a été le tournant du match.
Lui en voulez vous ?
J'aurai préféré qu'il garde son sang froid. Maintenant, il faut également reconnaître que les Anglais n'ont pas non plus été très fair-play. Notamment lors de la remise en jeu avant l'expulsion de Fernando. Ils ne nous ont pas rendu le ballon, alors qu'on l'avait volontairement mis en touche. Ce n'est pas digne d'une telle équipe.
Il vous reste encore la troisième place…
Oui, maintenant, c'est notre objectif. A mon avis, elle est dans nos cordes, même si on va encore devoir se déplacer à Eindhoven. Disons que face à Galatasaray, on aura au moins l'avantage du terrain. J'espère qu'on pourra enfin offrir quelques buts à notre public. Je suis persuadé qu'à force d'essayer, on va enfin être récompensé.
Malgré cette désillusion européenne, Bordeaux a remonté la pente en Ligue 1 ?
Oui, désormais nous sommes au même niveau que les autres équipes qui font la chasse derrière l'Olympique Lyonnais. C'est une satisfaction. Depuis le début de la saison, j'insiste sur le fait que Bordeaux joue mieux que l'année dernière. Il nous a juste manqué un brin de réussite. Désormais, on arrive à combiner les deux.
La prochaine rencontre face à Nancy s'annonce-t-elle capitale ?
Oui, après cette claque face à Liverpool, il faut rapidement rebondir. On va essayer de se consoler avec le championnat. Depuis le début de la saison, Nancy prouve qu'elle fait partie des toutes meilleures équipes de la Ligue 1. On la redoute énormément. Ça sera une bonne occasion de voir si mes joueurs ont du caractère.
Ricardo Gomez, ancien défenseur droit de la sélection brésilienne, possède un palmares impressionnant en tant que joueur : un titre de champion du Portugal, un autre du Brésil sans oublier le sacre de 1994 avec le Paris Saint Germain. Il a également remporté, toujours au sein du club de la capitale, une Coupe de la Ligue et une Coupe de France. Aujourd'hui entraîneur des Girondins de Bordeaux, il a terminé la saison dernière à la 2ème place de la Ligue 1.