L'un des plus gros gâchis de la décennie écoulée pour le football français. Considéré comme très prometteur à ses débuts et courtisé par les plus grands, Yann M'Vila (27 ans) n'a jamais confirmé les espoirs placés en lui.
La faute à une hygiène de vie déplorable comme en témoignent plusieurs frasques qui ont émaillé le début de sa carrière, dont la fameuse virée nocturne de l'automne 2012 à la veille du match de barrage de l'Euro Espoirs.
Y. M'Vila - «Antonetti m'avait prévenu»
Loin d'Arsenal, du FC Barcelone ou du Real Madrid, qui avait proposé 30 millions d'euros à Rennes pour l'acheter, le milieu de terrain a connu une carrière chaotique (Rubin Kazan, Inter Milan, Sunderland) avant sa signature à l'AS Saint-Etienne cet hiver dans l'espoir de se relancer. Avec du recul et plus de maturité, le Tricolore l'admet, son parcours lui laisse beaucoup de regrets.
«Je sais que je n'ai pas fait le parcours que je devais avoir, mais je ne peux m'en prendre qu'à moi-même. L'un des plus gros regrets de ma carrière, c'est de ne pas avoir écouté le coach Antonetti dès le début (à Rennes, ndlr)», a raconté le natif d'Amiens ce dimanche au micro de Téléfoot. «Il m'avait prévenu : "Attention Yann, tu vas te brûler". J'étais jeune, j'étais beau, j'étais fort, donc je ne faisais pas trop attention à ce qu'il me disait. Il s'avère qu'il a eu raison. Bien sûr que j'ai des regrets.»
M'Vila a «déconné» avec Deschamps
En sélection aussi, M'Vila (22 capes, 1 but), qui se définit comme «tête de mule mais pas ingérable», est conscient d'être passé à côté de quelque chose. Indiscutable en équipe de France entre 2010 et 2012 durant l'ère Laurent Blanc, le Stéphanois n'a pas su profiter de la main tendue par le sélectionneur Didier Deschamps après un Euro 2012 tumultueux.
«Des contacts avec Didier Deschamps ? Il m'avait appelé quand il est arrivé. On s'était parlé comme des hommes, il m'avait dit qu'il comptait sur moi. Mais j'ai déconné et je ne peux m'en prendre qu'à moi-même», a admis le joueur, qui sera finalement sanctionné pour sa virée nocturne et suspendu de sélection nationale jusqu'en juin 2014. Les Bleus «toujours dans un coin de la tête», le Stéphanois le sait, avant de rêver à un très hypothétique retour en sélection à l'avenir, il va devoir commencer par enchaîner les bonnes performances avec les Verts.
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