Marseille reste sur quatre défaites consécutives. Ça devient inquiétant ?
Je n'irai pas jusque là , mais c'est sûr qu'il faut rapidement remonter la pente. Sinon, on va vraiment commencer à douter. Maintenant, c'est clair que notre dernière défaite au Vélodrome face à Lorient est difficile à encaisser. On n'a pas le droit de perdes des matchs comme celui-là . Il est grand temps de réagir. Il faut une prise de conscience de la part de tout le groupe.
Peut-on parler de crise au sein de l'Olympique de Marseille ?
Non, je ne pense pas. Quand on voit le classement, on est toujours en course pour faire quelque chose de bien cette saison. Dimanche, on va jouer un match capital face à Lille. On sait que ça sera difficile, mais il faut absolument qu'on reparte avec les trois points. C'est le seul moyen de rebondir rapidement, d'autant que c'est un concurrent direct aux places européennes. Si on arrive à retrouver l'état d'esprit affiché en début de saison, ça peut passer. Même si depuis quelques temps, la chance nous a tournée le dos, il faut la provoquer.
Quel est selon vous le tournant qui vous a fait basculer du mauvais côté ?
Le match nul face à Lens. On l'a vécu comme une grosse injustice avec ce penalty imaginaire sifflé contre nous. Mentalement, ça nous a fait mal. Ça explique également la nervosité au sein du groupe depuis quelques rencontres. On a parfois l'impression d'être incompris. Ensuite, la défaite face à Lyon n'a pas arrangé les choses. Ce soir là , on a fait un non match. Je crois qu'on s'est mis trop de pression. Elle ne nous a pas quitté depuis…
Le problème est donc d'ordre psychologique ?
Complètement ! Il n'est que psychologique. Honnêtement, les performances qu'on a réalisées en début de saison ne sont pas le fruit du hasard. C'est pour cela que je ne suis pas inquiet. Je suis persuadé que nous allons les reproduire. Actuellement, on traverse une période difficile. Ça prouve que nous ne sommes que des humains. Il ne fallait pas s'attendre à ce que nous aille toujours à la même vitesse. Pour ça, il faudrait être Lyon. Or, on ne peut pas encore prétendre rivaliser avec eux en seulement un an…
Quels sont les changements à attendre face à Lille ?
Le mot d'ordre, c'est la mobilisation. Tout le monde attend un réaction de notre part. Chacun va devoir faire un effort supplémentaire. Depuis quelques matchs on se prend beaucoup de buts. Il faut réussir à jouer de nouveau en bloc. La défense est très critiquée, mais le problème est avant tout collectif. On va également essayer de soulager un peu Franck Ribéry. Depuis un certain temps, il a un petit coup de moins bien. Il ne faut pas qu'on repose tous nos espoirs sur lui. On sait qu'à un moment donné, il va nous apporter un plus, mais pour l'instant, il faut penser en équipe.
Formé à Montpellier, Habib rejoint l'Olympique de Marseille lors de l'exercice 2004/2005. Après une année délicate sous le maillot Olympien, où il n'inscrit que 5 buts en 30 rencontres, l'ancien international espoir tente de relancer sa carrière au FC Nantes. Mauvais choix, puisque l'entraîneur en place, Serge le Dizet, ne lui fait pas confiance. Cette saison, il fait son retour à Marseille.