Connu sous le nom de Lacina Traoré (27 ans), l'attaquant d'Amiens s'appellerait en réalité Traoré Ménéné. C'est en tout cas ce qu'affirme le président de l'Etoile Sportive d'Abobo (ESA), Ibrahim Koné, qui avait recruté l'international ivoirien en 2005 et se bat pour que l'ESA soit reconnu comme club formateur.
Une perte financière pour l'ESA
«En 2005, j'ai recruté Lacina Traoré qui s'appelait à l'époque Traoré Ménéné. Ensuite il a été recruté au Stade d'Abidjan. Et à ma grande surprise, il avait changé d'âge et de prénom. Voilà 13 années que le problème persiste. (...) Ce n'est pas juste sportivement et c'est pourquoi je porte plainte» , explique Ibrahim Koné à RFI. Un supposé changement d'identité qui cause du tort à l'ESA.
En changeant de nom et d'âge, puisque le dirigeant assure qu'il aurait en réalité 29 ans, Traoré n'apparaît plus comme un ancien joueur de l'Etoile Sportive d'Abobo. Conséquence, le club ivoirien n'a jamais perçu sa part du montant des transferts en tant que club formateur. En effet, les règlements de la FIFA prévoient qu'une taxe de 5% soit prélevée sur chaque transfert entre deux pays et redistribuée entre les clubs formateurs où le joueur est passé entre en 12e et son 23e anniversaire.
I. Koné - «nous l'avons formé et nous ne travaillons pas pour rien»
Un manque à gagner non négligeable pour l'ESA alors que Traoré est passé par la Roumanie au CFR Cluj, avant de rejoindre la Russie en signant au Kouban Krasnodar et à l'Anji Makhatchkala, puis s'est engagé à Monaco. «Nous l'avons formé et nous ne travaillons pas pour rien. Ne pas exister sur son passeport sportif nous fait perdre beaucoup en termes d'image» , regrette Ibrahim Koné. Le dirigeant ivoirien espère bien que sa sortie médiatique aura un impact.
«A chaque fois que j'ai posé le problème, on m'a dit que cela allait s'arranger. Mais je ne veux plus que cela reste en l'état. Il évolue en Europe et nous n'avons rien. C'est une situation qui arrive souvent en Afrique. Quand cette histoire va être très médiatisée, beaucoup vont se reconnaître sur notre continent» , explique-t-il. En attendant, il a décidé de porter plainte contre X auprès de la Fédération ivoirienne et pourrait poursuivre l'affaire devant le Tribunal arbitral du sport (TAS).
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