Joker de luxe depuis son arrivée à Chelsea à l'été 2016, Michy Batshuayi a été prêté cet hiver au Borussia Dortmund. Outre-Rhin, l'attaquant de 24 ans a repris des couleurs avec 8 buts en 12 matchs entre Bundesliga et Ligue Europa depuis son arrivée.
Révélé avec l'Olympique de Marseille au cours de la saison 2015-2016 (23 buts en 50 matchs toutes compétitions confondues), l'international belge avait auparavant rongé son frein sur le banc phocéen durant l'exercice précédent.
L'entraîneur Marcelo Bielsa était alors aux commandes et Batshuayi se trouvait dans l'ombre du titulaire, André-Pierre Gignac. A l'époque, forcément, l'ancien joueur du Standard de Liège ne vivait pas toujours très bien cette situation. Surtout que le Diable Rouge avait du mal avec le silence du technicien argentin, pas réputé pour être un grand communicant.
M. Batshuayi – «il ne me parlait jamais»
«Il ne me parlait pas, il ne me parlait jamais. Et moi, ça me rendait ouf parce que je faisais des entraînements de malade, je bossais comme un dingue, mais il ne me parlait pas», a raconté Batshuayi ce jeudi dans un entretien accordé au magazine Onze-Mondial. «Et pourtant, il prenait tout le temps les autres pour leur parler. En fait, lui, c'est tout ou rien. Soit il te prend et il te parle pendant 40 minutes, soit ne il te parle pas du tout.»
Malgré ce silence pesant, le natif de Bruxelles n'en veut absolument pas à «El Loco» . «Avec le recul, je me dis qu'il savait avec qui faire ça. Certains avaient besoin de ce soutien. Moi, il avait compris ma personnalité, il savait que je pouvais puiser dans mes ressources.» Et même s'il lui préférait le besogneux Gignac, Bielsa avait bien conscience du potentiel de Batshuayi. La preuve, l'ex-coach de Lille a deviné son prix de vente à l'avance !
40 M€, Bielsa visionnaire !
«Un jour, il m'a dit un truc choquant. Pendant plusieurs mois, il ne m'avait quasiment pas parlé. Et la fois où il est venu me parler, il m'a juste dit : "Quand tu vas partir d'ici, tu vas partir pour 40 millions." Il m'a juste dit ça. Dans ma tête, je me disais : "Mais il est fou"», s'est rappelé l'attaquant. «Alors que pas du tout (sourire). Finalement, il a eu raison.» Un an après le départ de Bielsa, «Batsman» rejoignait en effet les Blues pour 39 millions d'euros à l'été 2016. Comme pour Benjamin Mendy, à qui il avait annoncé lors d'un entraînement en décembre 2014 qu'il était capable de devenir «l'un des meilleurs latéral du monde», le Sud-Américain a eu du nez…
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