Que pensez-vous de cette initiative ?
Ça ne peut que me faire plaisir. Ça va me permettre de revoir mes potes, de communier avec le public. Je crois que la première image qui me reviendra lorsque je foulerai la pelouse, c'est la fin du match face au Brésil. Chacun s'est congratulé. A ce moment là , on a vraiment compris ce qu'on était en train de réaliser. Cet hommage, c'est une forme de reconnaissance. J'en suis très fier.
Vous venez de le dire, vous allez retrouver vos anciens camarades. Séquence émotion ?
Non, parce qu'on ne va pas non plus se remémorer ces souvenirs. Ça, ce sont des choses indélébiles qui sont ancrées en nous. Vous savez, ce sont des personnes que je n'ai pas revues depuis des années. Il n'y a que Christophe Dugarry que j'ai recroisé il y a deux ans. Je vais surtout prendre des nouvelles de leurs familles, savoir comment se passe l'après football pour eux… Voilà .
L'Equipe de France affrontera ensuite la Grèce. Drôle de souvenir également…
C'est vrai. Moi, personnellement, je ne faisais déjà plus parti de l'Equipe de France. Mais je me rappelle que ce soir là , beaucoup d'amis grecs que j'ai en Angleterre ainsi que le Prince de Grèce m'avaient appelé. J'avais vraiment passé une sale soirée. Maintenant, aujourd'hui, ce match n'a pas vraiment d'importance…
Ça sera quand même l'occasion de fêter la 100ème sélection de Patrick Viera ?
J'ai beaucoup de respect pour lui, même si ce chiffre n'a que très peu d'importance. Ce qu'il faut mettre en avant, c'est sa carrière. Ça n'a pas toujours été facile, notamment lorsqu'il a quitté Cannes pour le Milan AC. Heureusement, il a finalement explosé à Arsenal. Patrick, c'est quelqu'un qui a toujours répondu présent. C'est un très grand joueur. Maintenant, on ne se rappellera pas de lui parce qu'il a eu je ne sis combien de sélections… Il reste dans les annales pour avoir gagné la Coupe du Monde.
Que pensez-vous des performances de l'Equipe de France depuis le début des éliminatoires à l'Euro 2008 ?
Quoiqu'il arrive, je soutiens l'Equipe de France. Je trouve qu'il y a un potentiel dans ce groupe. Maintenant, il faut voir ce que ça donne face à un gros adversaire. Face à l'Italie, on a joué face à des touristes qui revenaient de vacances. Moi, je veux voir un vrai France - Italie. Je ne parle même pas des Féroé ou de la Géorgie. Ce sont des matchs qui comptent pour du beurre. J'espère simplement que cette équipe va retrouver la notion de groupe qui a fait sa force durant la dernière Coupe du Monde. A mon sens, on ne l'a pas encore retrouvée.
Le terrain vous manque-t-il ?
Je joue de temps en temps le samedi matin avec quelques potes, mais c'est surtout pour garder la forme. L'année prochaine, puisque je suis juste à côté, j'aimerais bien m'entraîner avec les Galaxy de Los Angeles. Rien de professionnel pour l'instant. Avec le temps, je me suis rendu compte que le football, c'est une vraie passion.
Frank Leboeuf a pris sa retraite il y a un an et demi après une dernière expérience au Qatar. Il aura connu 6 clubs au cours de sa carrière dont L'Olympique de Marseille et Chelsea. Il a son palmarès : Une Coupe du Monde en 1998 (FRANCE), une Coupe des Confédérations en 2001 (FRANCE), un Championnat d'Europe en 2000 (FRANCE), une Super Coupe d'Europe en 1998 (Chelsea), une Coupe des Coupes en 1998 (Chelsea), deux Coupes d'Angleterre en 1997 et 2000 (Chelsea), mais aussi une Charity Shield en 2000 (Chelsea).