Si Pep Guardiola est la cible de critiques suite à l'élimination de Manchester City par Liverpool, il faut reconnaître au technicien ibérique une qualité rare : son FC Barcelone donnait la frousse à toutes les équipes du Vieux Continent. Toutes, sans exception.
Sauf que depuis son départ en 2012, ce n'est plus vraiment le cas, en dehors de la saison 2014-2015, couronnée d'un 5e succès en Ligue des Champions sous les ordres de Luis Enrique, dans le sillage de la MSN, démantelée depuis avec le départ de Neymar pour le Paris Saint-Germain.
Trois raclées mémorables en un an
A Rome (0-3), la formation catalane a confirmé ses énormes difficultés éprouvées à l'extérieur dans cette compétition. Une sortie de route qui en a surpris plus d'un mais qui n'est finalement pas inédite. Il faut remonter à la saison passée pour constater que les Blaugrana sont très fébriles en déplacement. En effet, personne n'a oublié la déculottée subie à Paris (0-4), où Samuel Umtiti et les siens ont bu la tasse. Une débâcle atténuée par la victoire historique au retour (6-1).
Au tour suivant, les Barcelonais avaient également pris une correction sur la pelouse de la Juventus (0-3), affichant un visage très peu reluisant. La Vieille Dame, plus solide que le PSG, ne s'était elle pas fait berner au retour (0-0). Sur trois de ses quatre derniers déplacements lors de la phase éliminatoire en C1, le Barça a donc été humilié avec un bilan cumulé de... 0-10. Seul Chelsea (1-1), en 8es de finale cette saison, n'a pas réussi à mater les Catalans sur ces deux dernières années.
Messi muet en quarts depuis 10 matchs
Symbole d'un Barcelone qui ne fait plus peur, Lionel Messi (30 ans). Si brillant sous l'ère Guardiola, durant laquelle il dynamitait toutes les défenses adverses, l'Argentin, au contraire de Cristiano Ronaldo, plus fort que jamais, n'avance plus en C1. Son seul coup d'éclat sur ces cinq dernières années date de la demi-finale aller contre le Bayern Munich (3-0) en 2015, au cours de laquelle il avait inscrit un doublé, avec son désormais légendaire crochet sur Jérôme Boateng.
En dehors de cette prestation XXL, le bilan après les 8es de finale est très peu reluisant. Pour preuve, La Pulga n'a pas inscrit le moindre but en quarts de finale sur ces cinq dernières années : contre l'Atletico Madrid (2014 et 2016), le PSG (2015), la Juventus (2017) et donc la Roma (2018), le quintuple Ballon d'Or est resté muet. Une anomalie pour celui qui a inscrit 100 buts dans sa carrière dans cette compétition et qui a longtemps fait trembler toutes les équipes à la seule évocation de son nom.
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