le 19/11/2006 à 01h13

Sochaux-Lille, un coup pour rien

Intéressante confrontation sur le papier, la rencontre entre deux formations du quinté de tête s'achèvent par une neutralisation générale, tant au point de vue du jeu que du score (0-0). Le point avec Maxifoot !

Le dauphin de Lyon effectuait un déplacement délicat en terre sochalienne. Séparées par deux petits points au classement, toute victoire revêtait son enjeu, à commencer par celui de conforter sa bonne place et de distancer ou déborder son adversaire du soir. Pas étonnant sur la pelouse de Bonal de retrouver chacune des formations à l'offensive en alternance. Les Lillois se permettent le luxe de dominer la première période, avant de relâcher la pression et de se laisser à leur tour déborder dans l'ultime quart d'heure. Beaucoup de mouvement, des bons enchaînements, loin du comportement des Grecs lors de l'affrontement amical contre les Bleus, il ne manque finalement que des buts à cette rencontre où Richert se révèle exemplaire dans ses cages.

Les temps forts et les buts

- Première interception décisive de Richert, qui capte parfaitement la frappe en demi-volée de Fauvergue, servi par Makoun (7').

- Peu de temps après le quart d'heure de jeu, Richert s'avère encore décisif. Cette fois, il détourne en corner la puissante frappe du droit de Mirallas, excentré sur la droite (17').

- La transversale sauve les Lionceaux, sur une première tentative de Cabaye isolé. Dans la foulée, le ballon revient sur Bastos qui enchaîne contrôle et frappe. Richert sauve la mise une troisième fois (20').

- Sylva renvoie l'ascenseur à son vis-à-vis. Dans le dernier quart d'heure, il remporte un duel d'importance contre Leroy. Ce dernier a profité d'une erreur de Tafforeau (74').

- Ziani manque le but du KO. A l'issue d'une très belle série de dribbles, il se présente seul tout proche de la ligne de but mais se troue complètement à la finition (75').

-Les Sochaliens présentent leur dernier spectacle d'acrobates en herbe. Isabey, puis Quercia tentent de tromper Sylva de frappes en ciseaux finalement infructueuses (78').

-Tavlaridis écarte le danger quasiment sur sa ligne, à l'aide de sa cuisse après une terrible frappe de Quercia (85').

Ce qu'il faut retenir de la rencontre

Prestation très intéressante de la part des Sochaliens qui ont su se reprendre après un démarrage tonitruant des Dogues. On retient l'homogénéité qui anime ce groupe, exceptées les prestations en attaque de Santos et Le Tallec, bien discrets au niveau de la percussion finale. Certains joueurs cherchent à demeurer sans cesse en mouvements, sans concrétiser, à l'image de Ziani pourtant auteur d'une énorme prestation sur le côté gauche mais qui manque le but du KO. Derrière lui, N'Daw manque de fluidité et de régularité, ce qui aurait pu lui coûter cher. Séné et Bréchet représentent, à l'image du groupe, la présence d'esprit de se reprendre en cours de match pour finalement élever le niveau de jeu en conséquences. Un problème que ne connaissent pas Pitau, Pichet ou Richert, tous les trois très solides à leurs postes et qui tiennent bon la rampe durant les périodes difficiles. A noter tout particulièrement la maîtrise du portier des Lionceaux qui ne panique pas sur les coups de boutoirs adverses. Cette équipe de Sochaux là a de la poigne et mérite amplement sa place provisoire de troisième au général.

Lille demeure fidèle à son image de formation tenace, volontaire, audacieuse mais qui pêche régulièrement par son manque d'efficacité et de réalisme devant les buts. Mirallas réalise par exemple un match de haute volée, multipliant les percussions sans jamais trouver le chemin des filets. Une faille dans le jeu des Dogues qui s'observe aussi au niveau de certains coéquipiers tel que Debuchy ou Fauvergue. Le premier manque un ballon en or de fin de rencontre. Le second n'a pas toujours l'observation finale la plus judicieuse. Il en est un qui demeure incontournable pour la qualité de ses centres, il s'agit bien entendu du latéral gauche Chalmé. En résumé, Lille conduit bien sa rencontre loin de ses terres et manque de pas grand-chose pour parvenir à ses fins, avec toujours une grosse assise défensive, à l'image de Tavlaridis. Claude Puel a toujours de quoi se montrer fier de son groupe.

Note du match 16/20

L'absence de buts ne signifie pas manque total de qualité, d'engagement physique, d'occasions ou de rebondissements. Ces deux formations le démontrent très largement, au cours d'une rencontre sans ennuis, très loin de s'avérer terne. Sochaux (3e avec 23 Pts) et Lille (2e avec 25 Pts) méritent amplement ce classement, loin de n'être que flatteur.

Par Christophe Andreeff, le 19/11/2006 à 01h13
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