Lancée dans le sprint final, l'AS Monaco est à bout de souffle. Samedi soir, le club de la Principauté s'est incliné sur la pelouse de Guingamp (1-3), à l'occasion de la 34e journée de Ligue 1. Une défaite logique tant les Guingampais ont dominé l'équipe de Leonardo Jardim, dépassée dans tous les secteurs de jeu.
S'il faut prendre en compte que Danijel Subasic, Djibril Sidibé, Keita Baldé, Stevan Jovetic et Radamel Falcao, touché à l'échauffement, étaient tous absents, il y a des attitudes qui ne trompent pas. Au Roudourou, aucun joueur n'a été à la hauteur, même les cadres habituels, et l'ASM ne semble pas pouvoir compter sur ses seconds couteaux dans cette fin de saison. Et ça, Jardim l'a bien remarqué.
Jardim attendait une réaction
Alors qu'une réaction monégasque était attendue après la lourde défaite à Paris (1-7), dimanche dernier, le coach asémiste n'a pas caché sa déception. «Moi aussi, j'espérais une réaction. J'ai défendu l'équipe au Parc. Mais, aujourd'hui (samedi), je ne peux pas dire la même chose. Il a manqué cet engagement, cette attitude de bataille, de duel» , a expliqué le Portugais en conférence de presse.
Une déception qui a laissé place ensuite à la colère. «Pour jouer à Monaco, une équipe qui veut rester à la deuxième place, il y a besoin de changer d'attitude, de donner plus. Il ne suffit pas de dire "je suis joueur de Monaco", il faut le montrer sur le terrain qu'on a faim. Faim de jouer bien, faim de travailler sur nos limites et faim de gagner» , a lancé Jardim.
L. Jardim - «c'est Monaco qui paie les salaires»
«Cette attitude d'être un peu relax n'est pas bonne, parce que nous avons qu'un seul objectif, le plus important de la saison, garder cette deuxième place, a-t-il poursuivi. Chacun doit prendre ses responsabilités. On a donné beaucoup de choses à tous nos joueurs, c'est Monaco qui paie les salaires, les joueurs doivent prendre conscience de ça.» Un recadrage nécessaire puisque l'ASM peut perdre gros financièrement sans une qualification en Ligue des Champions.
Alors qu'il reste encore quatre journées de championnat, Monaco voit revenir Lyon et Marseille à un point. Et le plus inquiétant pour les Monégasques, c'est que leurs deux rivaux ont un rythme fou et empilent les buts pendant qu'eux peinent à aligner les passes et à défendre. Une réponse est donc attendue lors de la réception d'Amiens samedi prochain. Car une nouvelle contre-performance pourrait bien être fatale au club princier.
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