Malgré votre match nul face à Sochaux, Lille conserve quand même sa place de Dauphin derrière l'Olympique Lyonnais ?
Oui, même si pour le moment cette deuxième place est anecdotique. C'est surtout lorsqu'on regarde notre nombre de points que c'est intéressant pour la suite de la saison. Maintenant, entre la Ligue des Champions et le championnat, on se prépare à des périodes délicates jusqu'à la trêve. On va encore devoir affronter des adversaires directs pour les places européennes, que ce soit Saint-Étienne ou bien Nancy. Il faut rester prudent.
Qu'est ce qui a changé depuis début octobre, période où vous étiez encore en difficulté ?
On s'est remis en question tout simplement. Si on ne l'avait pas fait, on serait allé droit dans le mur. Apparemment, ça a marché puisqu'on arrive de nouveau à enchaîner les bons résultats. On a su rebondir, ça prouve que notre groupe a du caractère.
Vous retrouvez ce mardi la Ligue des Champions face à Anderlecht. Après votre défaite à Athènes, vous n'avez plus le droit à l'erreur ?
C'est clair, même si ce faux pas n'était pas mérité. Même réduit à 10, un match nul aurait été plus juste. Maintenant, on n'y peut plus rien. On va simplement tâcher de réagir face à Anderlecht. On a vu au match aller que c'est une équipe capable de nous mettre en difficulté. Ils vont sûrement nous attendre en défense et procéder par contre attaque. A nous de trouver les clés pour déjouer leur plan.
Un nouveau faux pas serait-il dramatique ?
Ça serait une terrible désillusion. On vivrait sûrement ça comme le plus gros échec de notre saison. Maintenant, une place en 1/8ème de finale de Ligue des Champions, ça se mérite. On va essayer de se servir de notre expérience acquise depuis l'an passé pour éviter de reproduire certaines erreurs comme se prendre un carton rouge au bout de 20 minutes de jeu. Personnellement, j'ai le sentiment que Lille a grandi depuis sa dernière campagne européenne. Essayons d'en tirer profit.
Redoutez-vous de vous retrouver dans la même situation que l'an dernier où vous aviez joué votre qualification sur le dernier match de poule ?
Non. Il y a un an, personne ne nous attendait à ce niveau-là . Pour nous, être toujours en course pour la qualification à ce moment là , c'était plutôt une bonne nouvelle. Quand on voit que cette saison, Bordeaux est déjà éliminé après seulement quatre matchs, on se dit qu'on a réalisé une grosse performance l'an dernier. Aujourd'hui, c'est différent, même si on doit aller à Milan pour aller chercher notre qualification, on ne va pas s'en priver. On n'a aucune pression par rapport à ça.
En tant qu'ancien du club, est-ce à vous de montrer la voie aux plus jeunes ?
Oui, avec Gregory Tafforeau ou même Raphaël Schmitz, on essaye de leur donner des conseils pour qu'ils ne se mettent pas trop de pression. On les aide pour qu'ils abordent ce type de rencontre dans les meilleures conditions. Depuis le début de la saison, nos jeunes joueurs comme Peter Odemwingie ou encore Abdul Kader Keita, nous apportent cette folie qui nous manquait dans notre jeu. Si on arrive à faire l'amalgame entre leur talent et notre expérience, on peut faire le match parfait.
Matthieu Chalmé a été formé aux Girondins de Bordeaux. A l'issue du centre de formation, il ne décroche pas de contrat pro et se retrouve au chômage. Finalement recruté par Libourne Saint-Seurin, club de CFA, il pose ses valises à Lille en 2002. Courtisé cet été par Saint-Étienne, il est finalement resté fidèle au LOSC.