La sortie médiatique de Jacques-Henri Eyraud n'est pas passée inaperçue. Dans une interview accordée à La Provence vendredi (voir ici), puis une autre similaire ce samedi dans L'Equipe, le président de l'Olympique de Marseille a critiqué l'attitude de son homologue lyonnais Jean-Michel Aulas et son influence au sein de la Ligue. On attendait la réponse de ce dernier, elle ne s'est pas fait attendre.
J.-M. Aulas - «il a pété les plombs»
Interrogé par L'Equipe, le président de l'OL s'est montré étonné par cette sortie. «C'est tellement désagréable. Vulgairement, je dirais qu'il a pété les plombs car je suis choqué par ces attaques personnelles» , a lâché «JMA» . Le dirigeant lyonnais est ensuite revenu sur les différentes accusations dont il fait l'objet, avec l'intention de se défendre.
Eyraud a notamment évoqué des «menaces» et des «intimidations» d'Aulas lors de l'audition. «Quand il dit que j'ai menacé, j'ai effectivement dit que ses propos étaient diffamatoires. Ce sont des dénonciations calomnieuses, ce qui a été fait contre nous, contre Lopes, comme dans cette interview. Je suis vraiment surpris qu'un administrateur de la Ligue puisse avoir cette attitude. Il est en train de disjoncter» , lance le patron des Gones.
Le «Don Giovanni Michele» passe mal...
«Et quand il m'appelle "Don Giovanni Michele"... C'est encore de la dénonciation calomnieuse. Il dit qu'il veut rendre coup pour coup mais, moi, j'ai été convoqué par le conseil national de l'éthique pour avoir tenu des propos avec humour dans l'émission L'Equipe d'Estelle. Là, ce n'est pas de l'humour» , explique Aulas. Le 25 janvier, il avait déclaré «Choisir entre la peste et le choléra, c'est difficile» , à propos de sa préférence entre le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi et celui de Guingamp Bertrand Desplat.
On pouvait s'en douter, Aulas n'a pas du tout apprécié cette attaque et les insinuations de «JHE» , ni les critiques concernant les tweets, dont il est friand. «Il parle aussi de mes tweets, mais ça reste un moyen de communication utilisé par les hommes politiques, les chefs d'entreprises. Il oublie que, quand la décision a été donnée par la commission, il tweetait trente minutes plus tard : "J'ai compris..." Tout le monde sait à quoi il faisait référence» , a déclaré le patron de l'OL. Une référence à la phrase de Bernard Tapie, qui estimait que «le football ne se gagnait pas seulement sur le terrain» après la main de Vata non sifflée par l'arbitre lors de la demi-finale retour de C1 entre Benfica et l'OM (1-0) en1990.
«Je vais prendre de la hauteur, même, si , franchement, je ne comprends pas» , conclut Aulas. C'est sûr, ces deux-là n'ont pas fini de se faire la guerre. Mais on commence à en avoir l'habitude entre le président lyonnais et les décideurs phocéens, puisque Vincent Labrune et Pape Diouf notamment ont également eu quelques conflits avec «JMA» lorsqu'ils étaient à la tête de l'OM.
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