Comment se passe la transition entre le championnat et la Coupe d'Europe ?
Pour le moment, tout se passe bien. On est bien entré dans la compétition après notre victoire face à Cracovie. Il faut dire qu'on est dans une poule avec des noms un peu moins ronflants que dans d'autres groupes. On va tâcher d'en profiter, même si cette Coupe de l'UEFA n'est pas un objectif prioritaire. Ça nous permet quand même d'acquérir de l'expérience, de découvrir de nouvelles cultures. Et puis, on ne va pas se le cacher, ça fait parler de nous et du club.
Que savez-vous de cette équipe de Bâle ?
Pour être honnête, pas grand-chose. On va essayer comme d'habitude d'être costaud défensivement et de s'appuyer sur notre jeu collectif. On ne va surtout pas y aller en touristes. On n'a pas l'effectif pour se permettre de jouer petit bras. On a conscience qu'en cas de victoire, on serait alors quasiment qualifié pour le tour suivant. Il ne faut pas rater cette chance.
Nancy est toujours troisième de la Ligue 1. Avez-vous le sentiment que Pablo Corréa apporte un souffle nouveau au football français ?
En quelque sorte. C'est quelqu'un qui aime beaucoup changer de système pour ne pas être cantonné qu'à un seul style de jeu. On n'a pas vraiment l'habitude de voir ça dans le Championnat de France. Parfois, ça peut déstabiliser l'adversaire. Nous sommes très proches de Lille au niveau de nos valeurs. Chez nous, il n'y a pas de stars. On s'appuie sur un bloc. Ce qu'ont réalisé les joueurs de Claude Puel doit nous servir d'exemple.
Il y a également une petite touche de Guy Roux ?
(Rires). C'est vrai que, même si aujourd'hui on est toujours sur le podium, notre objectif reste le maintien. Il faut nous comprendre. Ça serait prétentieux de notre part d'affirmer qu'on veut terminer dans les trois premiers alors que ce n'est que notre deuxième saison en Ligue 1. Maintenant, dès qu'on atteindra la barre des 42 points, on pourra peut-être viser plus haut.
Depuis le début de la saison, vous êtes le nancéen le plus en valeur. C'est une belle revanche après votre échec à Marseille ?
C'est vrai, même si, comme tous Marseillais, j'aurai bien aimé m'imposer là bas. Au moins, j'ai réussi à prouver que j'ai le niveau pour être titulaire dans un club de Ligue 1. Les dirigeants de l'OM pensaient différemment. Il faut respecter leur décision. Aujourd'hui, la page est complètement tournée. Et puis, je n'ai pas fait un aussi mauvais choix que ça puisque, à l'heure actuelle, on est devant Marseille au classement.
Pourriez-vous envisager un départ au mercato, ou en fin de saison ?
Au mercato, non, c'est sûr. Pour l'instant, je me sens très bien à Nancy. Maintenant, si, en fin de saison, j'ai des propositions intéressantes, il faudra les étudier. Personnellement, j'ai toujours rêvé de jouer en Espagne. C'est un football assez technique qui repose beaucoup sur un jeu de passes. Si un jour j'ai l'opportunité d'aller jouer là bas, j'irai.
Benjamin Gavanon est né à Marseille le 9 août 1980. Formé à l'OM, il débarque à l'AS Nancy Lorraine en 2003. Cette année, il a participé à toutes les rencontres de son équipe en championnat. Il a inscrit trois buts dont deux sur penalty.