le 01/12/2006 à 23h46

Sochaux : J.C. Plessis - "l'alchimie est trouvée"

Après une saison noire, Sochaux a repris des couleurs et occupe actuellement la 4ème place de la Ligue 1. Un renouveau que nous explique Jean-Claude Plessis, le président du club, avant la réception de Marseille ce dimanche.

Sochaux est 4ème de la Ligue 1 à moins d'un mois de la trêve. Est-ce une surprise ?

Au nombre de points, on est même deuxième ex-aequo. Ça nous était déjà arrivé par le passé. Cette saison, je savais qu'on avait une équipe bâtie pour jouer dans la première partie de tableau, mais honnêtement, cette 4ème place dépasse un peu mes espérances. On ne va pas s'arrêter à ça. Quand on voit qu'entre la deuxième et la neuvième place, toutes les équipes se tiennent en moins de trois points, c'est un peu tôt pour sauter au plafond. En début de championnat, on s'est fixé pour objectif de terminer aux alentours de la 8ème place. Maintenant, quand on voit que le PSG, Auxerre ou encore Monaco ne figurent pas dans le haut du classement, on se dit qu'on a un coup à jouer. Aujourd'hui, ça serait une déception de ne pas faire mieux.

L'an dernier, vous vous battiez pour éviter la relégation. Qu'est ce qui a changé depuis ?

Pff… L'année dernière, à Sochaux, c'était du communautarisme. D'un côté, il y avait les Blacks, de l'autre, les Blancs. Il y avait les Musulmans, les Catholiques. Personne ne se mélangeait. Il n'y avait aucun projet commun. En plus, la préparation d'avant saison a été tronquée avec un entraîneur qui un jour partait, puis le lendemain était toujours là. Lorsque Bijotat est arrivé à la tête du club, il est tout simplement tombé dans un piège. Il avait de bons joueurs mais pas d'équipe. Cette saison, l'alchimie a enfin été trouvée. On a une grande équipe composée par des joueurs qui s'apprécient et qui avancent tous dans le même sens. On est dans une autre dynamique. On a su tirer les leçons de cet échec. L'an dernier, on n'a pas été bon, je n'ai pas été bon.

L'arrivée d'Alain Perrin y est-elle pour quelque chose ?

Evidemment ! Rien que pour ça, on peut dire merci au coach. Il est arrivé avec sa connaissance du football, son réseau de joueurs. Grâce à lui, on a pu faire venir des joueurs d'expérience comme Jérôme Leroy, Stéphane Pichot ou encore Jérémie Bréchet. Il a également réussi à recruter de très bons espoirs comme Karim Ziani qu'il a connu à Troyes. Lorsque je l'avais rencontré, je l'avais prévenu que le public sochalien était un public de connaisseurs. Il a su répondre à mes attentes en produisant du beau jeu. Même si on est encore perfectible et que tout ne sera pas forcément rose, c'est tout de même un gage d'avenir.

N'avez-vous pas peur de connaître une nouvelle saignée de joueurs comme ce fut le cas lors de ces trois dernières saisons ?

Vous savez, quand on termine dans le haut de tableau, certains joueurs attisent forcément des convoitises. C'est très difficile pour un club comme le notre de pouvoir retenir des garçons comme Pedretti, Oruma, Frau ou encore Monsoreau s'ils ont envie de connaître de nouvelles expériences. L'important, c'est d'avoir réussi à faire de belles opérations financières en les vendant. Quand on est un club formateur, la vente de jeunes talents est notre principal revenu. C'est ce qui nous permet aujourd'hui d'avoir le 7ème budget de Ligue 1. Il faut au passage remercier Monsieur Aulas qui réinjecte ses fonds dans le football français.

Vous êtes toujours qualifié en Coupe de la Ligue. Est-ce votre objectif prioritaire cette saison ?

Cette coupe, c'est la notre. En général, elle nous réussit plutôt bien. Cette année encore, on veut aller au bout. Maintenant, ça ne sera pas simple. Il va d'abord falloir passer l'obstacle manceau. Ensuite, ça sera Lyon ou Nancy à l'extérieur. Ce n'est pas gagné… On va quand même essayer de tirer notre épingle du jeu.

Par Emery Taisne, le 01/12/2006 à 23h46
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