le 05/06/2018 à 14h27

Coupe du monde 2018 : pourquoi Gianni Infantino est plus serein que jamais pour l'assistance vidéo

G. Infantino a été rassuré par la phase de tests sur l'assistance vidéo.
La Coupe du monde en Russie débute dans moins de dix jours. Pour la première fois de l'histoire de la compétition, l'assistance vidéo à l'arbitrage sera mise en place. Mais cela n'inquiète pas le président de la FIFA Gianni Infantino, bien au contraire.

Diego Maradona peut souffler. Son but désormais légendaire inscrit de la main face à l'Angleterre (2-1) lors des quarts de finale de la Coupe du monde 1986 a bien été validé. Heureusement pour lui, cette scène s'est déroulée trente ans auparavant, car si elle avait eu lieu en 2018 sur les terres russes, l'Argentine n'aurait peut-être pas décroché le deuxième sacre mondial de son histoire.

À vrai dire, le but d'El Pibe de Oro aurait été refusé par l'assistance vidéo à l'arbitrage, dont ce sera la grande première en Coupe du monde dans moins de dix jours. Cette inauguration quelque peu précoce, c'est le président de la FIFA Gianni Infantino qui l'a décidée. «Ce que l'on veut faire, c'est éviter les erreurs retentissantes des arbitres», expliquait le Suisse au mois de mars.

Une erreur tous les 19 matchs avec la vidéo

À l'époque, l'ancien bras droit de Michel Platini était déjà persuadé que la vidéo allait aider les arbitres à prendre les bonnes décisions. Aujourd'hui, il est toujours aussi sûr de lui, on ne peut plus rassuré après une grande période de tests : «On a fait des essais sur plus de 1000 matchs. Sans cette technologie, il y a une erreur toutes les trois rencontres. Avec, il y a une erreur tous les 19 matchs. C'est donc assez évident que cela aide», a-t-il expliqué à L'Équipe.

D'autant plus que l'arbitre central aura toujours le dernier mot, comme l'a rappelé l'ancien juriste. «Je touche du bois, mais on ne verra certainement pas un but sur un hors-jeu de trois mètres ou une faute commise deux mètres en dehors de la surface qui donne un penalty. Et l'homme en noir est toujours le décideur ultime, cela ne change pas.»

G. Infantino - «avec la vidéo, on perd une minute par match»

Sur l'aspect théorique, il est difficile de donner tort au successeur de Sepp Blatter à la tête de la FIFA. L'assistance vidéo fera diminuer le nombre d'erreurs, mais ne risque-t-elle pas de tuer la magie du football ? Des buts célébrés par tout un stade qui seront finalement refusés ou des attentes interminables pour savoir s'il y a penalty, ce sont des couacs qui sont aussi arrivés lors de la phase de tests.

Encore une fois, Infantino veut se montrer rassurant. «Mon souci, c'était que la vidéo puisse interrompe le rythme naturel d'une rencontre, a admis le dirigeant. Mais c'est une mauvaise impression. Avec cette technologie, on perd en moyenne une minute par match. C'est comme tout dans la vie. Maintenant, ça fait partie du jeu.» Reste désormais à savoir si les nombreux accrocs observés pendant la phase de tests se répéteront lors de la Coupe du monde.

Que pensez-vous de l'arbitrage vidéo ? Son intronisation à la Coupe du monde est-elle une bonne chose selon vous ? N'hésitez pas à réagir dans la zone «commentaires» …

Par Gilles Campos, le 05/06/2018 à 14h27
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