Si Dimitri Payet (31 ans) n'avait pas aggravé sa blessure lors de la finale d'Europa League perdue par l'Olympique de Marseille face à l'Atletico Madrid (0-3), Nabil Fekir (24 ans) aurait-il fait partie de la liste des 23 joueurs retenus par Didier Deschamps pour disputer la Coupe du monde ? On ne le saura jamais. Une chose est sûre, le Lyonnais en fait bel et bien partie, et il compte bien jouer sa carte à fond.
Lorsque nos confrères de France Football lui ont demandé son scénario rêvé pour le Mondial, voilà ce que le joueur formé à l'OL leur a répondu : «Hugo Lloris me donne le ballon, je pars de notre moitié de terrain, je dribble toute l'équipe et je marque. C'est pas mal, non ? Ou alors je dribble une défense entière. Quatre, cinq joueurs, c'est bien aussi. Faire ça en finale de Coupe du monde, ce serait vraiment le top».
Son poste ? Attaquant, et rien d'autre
Vous l'aurez compris, un objectif dépasse tous les autres lorsque Fekir se retrouve sur un terrain : faire trembler les filets. «J'aime le but depuis toujours, rappelle-t-il dans les colonnes du magazine. Dès que j'ai commencé à jouer, j'ai voulu aller devant. De toute façon, on n'aimait pas défendre dans le quartier. Moi, je voulais juste marquer. Je voulais tout tirer, les penaltys, les coups francs, j'étais trop attiré par le but.»
Avec les Bleus, le Lyonnais n'a pas souvent eu la possibilité de le faire, avec 2 buts en seulement 12 sélections. La faute, en partie, à un poste difficile à définir sur le terrain lorsqu'il évolue avec les Gones. Est-il milieu offensif, ailier, faux N°9 ou véritable attaquant de pointe ? Rien de tout ça. Il se considère simplement comme un attaquant, «celui sur qui on compte pour marquer et débloquer un match», explique-t-il.
Ses deux modèles, Messi et... Ben Arfa !
Logiquement, les deux modèles de Fekir lui ressemblent. Ils jouent à l'avant, n'ont pas réellement de poste défini, sont gauchers et plutôt techniques : «Il y en a deux que j'aimais beaucoup : Lionel Messi et Hatem Ben Arfa. Ce sont des joueurs qui m'ont beaucoup inspiré. Ben Arfa, il jouait à Lyon, je voyais ce qu'il faisait, c'était magnifique. J'essayais de prendre exemple sur lui quand j'étais au centre de formation.»
À l'époque, l'international français travaillait ses gammes. Aujourd'hui, il est un joueur aguerri et conscient de sa qualité principale, «la technique», mais aussi de ses défauts : «Je ne suis pas un joueur très rapide. Pareil pour le coffre, ce n'est pas mon point fort. Le jeu de tête aussi, ce n'est pas terrible, je n'ai jamais marqué un but de la tête en pro.» Il y a une première fois à tout, et le 15 juillet serait une belle date pour commencer à le faire !
D'après vous, Nabil Fekir va-t-il réaliser une bonne Coupe du monde ? Pensez-vous que Didier Deschamps lui donnera sa chance ? N'hésitez pas à réagir dans la zone «commentaires» …