le 13/06/2018 à 20h38

Espagne : les objectifs, son expérience, le Portugal... Hierro rassure les siens !

Fernando Hierro et Luis Rubiales, président de la fédération espagnole.
Nommé ce mercredi à la tête de la sélection espagnole, quelques heures après le limogeage de Julen Lopetegui, le nouvel entraîneur de la Roja Fernando Hierro a fait de son mieux pour rassurer les supporters en conférence de presse.

Renvoyer son sélectionneur à la veille du début d'une Coupe du monde, c'est osé. Et pourtant, la Fédération espagnole l'a fait ce mercredi en remplaçant Julen Lopetegui, en poste depuis juillet 2016, par Fernando Hierro, qui était jusque-là directeur sportif de l'instance. Ce dernier se retrouve donc face au plus grand défi qu'un entraîneur puisse imaginer : remporter la Coupe du monde avec les joueurs d'un autre coach.

Et plutôt que de pleurer sur son sort, Hierro a tenté de rassurer les supporters espagnols :  «Nous devons oublier tout cela, nous entraîner et suivre notre feuille de route. Nous n'avons pas le temps de nous lamenter, ni de penser à autre chose. Notre objectif, c'est de nous battre pour ce Mondial. Le passé, c'est le passé. Nous pourrions en parler pendant des jours mais nous devons être positifs, courageux, et aller de l'avant.»

F. Hierro - «il faut toucher au minimum à l'équipe»

Si Hierro n'a pas le temps de «penser à autre chose» , il n'a pas non plus le temps de préparer le premier match de la Roja dans ce Mondial, dès ce vendredi face au Portugal. «Ce qu'il faut, c'est toucher au minimum à l'équipe, a-t-il expliqué en conférence de presse. Il faut comprendre que ces joueurs préparent ce match depuis des mois. L'équipe sera la même. Nous devons rester positifs et ne pas perdre notre concentration.»

Pour les joueurs, il sera toutefois difficile de faire comme si de rien n'était. Lopetegui, l'homme qui les prépare à cette compétition depuis deux ans, est parti, et les cadres du vestiaire avaient poussé pour qu'il reste. «Les joueurs sont habitués à voir les entraîneurs passer, a rappelé le nouveau sélectionneur espagnol. Je sais qu'ils se donneront à 100 %. Ils savent pourquoi ils sont là, c'est tout de même une Coupe du monde.»

L'expérience de Hierro ? Une année à Oviedo !

Le problème, c'est que c'est un entraîneur sans expérience qui remplace Lopetegui. Les seuls bancs sur lesquels s'est assis Hierro, c'est celui du Real Madrid en tant qu'adjoint de Carlo Ancelotti, et celui d'Oviedo, en deuxième division espagnole, qu'il a quitté sans avoir réussi à obtenir une montée dans l'élite. «C'est vrai que je n'ai entraîné pendant qu'une seule saison, a-t-il répondu. Un an en tant qu'entraîneur, certes, mais avec trente années de football derrière.»

Il n'est pas certain que les explications du sélectionneur rassurent les supporters. Avant le renvoi de Lopetegui, l'Espagne s'annonçait comme une prétendante sérieuse au titre. Désormais, la donne est plus floue. Un changement d'entraîneur peut, certes, créer un électrochoc dans une équipe, mais encore faut-il en avoir besoin... La Roja se préparait depuis 2016 pour ce Mondial, et la Fédération vient pourtant mettre des bâtons dans ses roues à deux jours du début de la compétition !

D'après vous, le limogeage de Julen Lopetegui va-t-il avoir une incidence sur le parcours de l'Espagne en Coupe du monde ? Pensez-vous que Fernando Hierro était le meilleur choix possible pour le remplacer ? N'hésitez pas à réagir dans la zone «commentaires» …

Par Gilles Campos, le 13/06/2018 à 20h38
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