10 juillet 2016, Stade de France. En finale de l'Euro, le Portugal crée la surprise face à la France (1-0) au bout des prolongations. Pour les supporters tricolores, il s'agit d'un très mauvais souvenir. Pour les Lusitaniens en revanche, et notamment pour le milieu offensif de la sélection Bernardo Silva (23 ans), c'est une fierté qui a permis à toute une sélection de changer de dimension.
«Gagner la première compétition internationale pour notre pays, ça nous a rendus très fiers, a confié ce vendredi le joueur de Manchester City lors d'un entretien accordé à L'Équipe. Le remporter en France, presque à la dernière minute, excusez-moi de vous le rappeler, mais l'Euro, c'était vraiment un truc spécial. Avant, on avait été souvent tout près de l'emporter, mais on ne gagnait jamais. Plus maintenant.»
B. Silva - «on nous aborde différemment»
Pour l'ancien Monégasque, si le Portugal a renoué avec le succès, c'est aussi grâce au sélectionneur Fernando Santos : «Il a changé l'ambition des joueurs. Depuis 2016, on travaille de la même façon, et le succès rend confiant. Ça se sent dans le jeu de nos adversaires. Avant, on nous regardait comme ça : 'Le Portugal ? Vous avez une bonne équipe'. Maintenant, on est champions d'Europe en titre, on nous aborde différemment.»
En remportant l'Euro, le Portugal a succédé au double tenant du titre, l'Espagne. Et comme le hasard fait bien les choses, c'est justement l'adversaire que s'apprête à affronter la bande à Cristiano Ronaldo ce vendredi soir (20h). «Ce sera un match très difficile, prévient Silva. L'Espagne est un des favoris, peut-être le favori. Dans ce type de compétition, si tu commences par perdre, ça devient difficile ensuite.»
Silva, prêt à prendre la relève de Cristiano Ronaldo
Pour éviter que ce scénario ne se réalise, l'ancien joueur de Benfica pourra compter sur son capitaine Cristiano Ronaldo (33 ans), qui dispute certainement sa dernière Coupe du monde. «C'est impossible de le remplacer, tout le monde le sait, prévoit déjà le Citizen. Un jour, oui, il va s'arrêter. S'il faut être là pour le Portugal à ce moment-là, j'essaierai d'être là.» En attendant, CR7 est bel et bien présent, et la planète entière a hâte de le voir combiner avec Silva.
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