«Vous m'avez manqué !» Deux ans après sa dernière conférence de presse devant les journalistes français, Paul Pogba a tout de suite donné le ton lors de son arrivée face aux médias ce dimanche. Et on peut dire que les 30 minutes passées avec le milieu de terrain français ont été un moment agréable, avec des rires et un Pogba très bavard. Extraits.
Les critiques et l'anecdote du grec
Personnage médiatique très important, Pogba est souvent la cible de critiques. Interrogé sur celles qui l'ont le plus touché, le milieu de terrain de l'équipe de France explique que son transfert à Manchester United a été un véritable tournant dans sa vie. «Il y en a tellement des critiques ! L'argent, les transferts, les 100 millions... Depuis ce transfert, on m'aime encore plus. On en parle tellement. Ça a vraiment changé ma vie» , a indiqué le Red Devil.
Et lorsqu'on lui fait remarquer que le lien est parfois fait entre sa présence forte sur les réseaux sociaux et ses performances quelques fois décevantes sur le terrain, la Pioche raconte une petite anecdote : «Ça, c'est peut-être la mentalité européenne ou française. On dirait que tu n'as pas le droit de faire une coupe de cheveux et aller jouer au foot après. Je ne comprends pas trop. Je me rappelle, même si maintenant c'est le haut niveau et que ce n'est pas pareil, je jouais à l'US Torcy, on mangeait un grec avant le match et on battait l'équipe 6-0.» Une petite phrase qui a fait rire tout le monde, y compris le joueur, dans la salle.
P. Pogba - «ne touchez pas à mon Grizou !»
D'ailleurs, Pogba s'est plusieurs fois amusé avec les journalistes présents, comme lorsqu'il est interrogé sur la possible méforme physique d'Antoine Griezmann dans ce début de Mondial : «Vous avez faux ! Grizou est en forme et toujours joyeux. Il se bat pour l'équipe» , a d'abord expliqué le joueur aux 56 sélections.
«Vous avez oublié l'Euro, ne touchez pas mon Grizou ! Il fait un boulot défensif intense, poursuit-il. Vous avez vu contre le Pérou, il était là, on revenait, on était compact. Il a ses qualités, vous le savez. Donc encore une fois, ne touchez pas à mon Grizou ! (rires)» L'attaquant de l'Atletico Madrid peut compter sur le soutien de son grand ami.
Son rôle de leader et les egos
L'ancien joueur de la Juventus Turin a aussi été questionné sur ce fameux rôle de leader chez les Bleus. «Patron, ce n'est pas à moi de le dire. Je fais mon boulot sur le terrain, a glissé Pogba. Je ne pense pas que tu puisses le dire, ça vient naturellement.» Avant d'évoquer les autres patrons du groupe : «Evra était vraiment une légende, un patron. Il manque un patron comme Evra. Mais on a Hugo (Lloris), Steve (Mandanda), Blaise (Matuidi)...»
Par ailleurs, Pogba assure qu'il «n'y a pas d'égo, et c'est ce qui fait de cette équipe une grande équipe. Chacun reste à sa place» . Et il prend son cas pour exemple : «Si le coach décide de me mettre sur le banc, je vais sur le banc. Pareil si je suis titulaire. Oui je veux jouer 90 minutes mais je serai toujours prêt.»
Ses ambitions en Russie
En tout cas, Pogba affiche clairement ses ambitions pour la France dans ce Mondial : «Je pense que toutes les grosses équipes ne viennent pas pour danser ou juste être là. On vient pour gagner.» Gagner sa dernière Coupe du monde ? Cela peut paraître étrange à 25 ans, mais le Mancunien n'écarte pas ce scénario et l'a plusieurs fois répété.
«Je prends vraiment du plaisir, c'est peut-être ma dernière Coupe du monde, je ne sais pas. Pourquoi ? Parce que je suis réaliste. On ne sait pas ce qu'il peut se passer demain. Peut-être que je peux être blessé ou pas appelé... Peut-être que des joueurs seront plus performants. Mais j'espère que ce n'est pas ma dernière.» On l'espère aussi pour lui. Avant de partir, Pogba s'est adressé une dernière fois aux journalistes : «On ne va peut-être pas se voir pendant longtemps (rires)!» Pas trop quand même...
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