Ce jeudi, la phase de poules de la Coupe du monde 2018 en Russie va se terminer. En attendant de savoir qui s'extirpera du groupe H (Japon, Sénégal ou Colombie), on connaît déjà 14 des 16 équipes qualifiées pour le prochain tour. Si l'Uruguay, la Croatie ou encore la Belgique ont fait forte impression, le Brésil a confirmé son statut de favori dans l'épreuve.
Une attaque qui monte en puissance, un milieu très travailleur et efficace mais surtout, une défense en béton armé qui a fait très fort lors des trois premiers matchs. Une arrière-garde de haut niveau symbolisée par Thiago Silva (33 ans).
Un des meilleurs défenseurs du Mondial
En effet, le capitaine du Paris Saint-Germain réalise un début de Coupe du monde de gala. Préféré à Marquinhos, pourtant titulaire lors des éliminatoires, le natif de Rio de Janeiro forme avec Miranda une paire d'une rare solidité. Sérénité, lecture du jeu, duels, relances, Thiago Silva est exceptionnel. Contre la Serbie (2-0) mercredi, le Parisien a même trouvé le chemin des filets sur corner, devenant le deuxième Brésilien le plus âgé à marquer en Coupe du monde après Bebeto en 1998.
Est-ce un hasard si le Brésil n'a encaissé qu'un seul petit but durant la phase de poules ? Pas du tout. Une réalisation du Suisse Steven Zuber sur corner, entachée d'une poussette sur Miranda. Dans le jeu, la Seleçao a concédé très peu d'occasions en raison du placement toujours très intelligent de Thiago Silva, qui avec Diego Godin (Uruguay) et Andreas Granqvist (Suède), sort clairement du lot parmi les défenseurs centraux de ce Mondial.
La déception à Madrid, le déclic pour Thiago Silva ?
Chahuté ces derniers mois, l'ancien joueur du Milan AC donne l'impression de ne jamais avoir été aussi paisible. Quelles sont les raisons d'un tel retour de flamme ? Sa mise à l'écart lors du 8e de finale aller de Ligue des Champions face au Real Madrid (1-3) lui a semble-t-il fait énormément de bien. Depuis, Thiago Silva est métamorphosé et a enchaîné en club des performances toujours très propres qui ont plu à Thomas Tuchel, désireux de le conserver pour la saison prochaine alors que son avenir dans la capitale était encore très flou l'hiver dernier.
En sélection, la perte du capitanat a également été digérée. Après la dramatique Coupe du monde 2014 et sa Copa America 2015 ratée, le Francilien a su ravaler sa fierté pour regagner sa place et du crédit auprès des supporters brésiliens, pas tous convaincus par sa présence dans le onze titulaire avant le premier match contre la Suisse. Visiblement, le partage des responsabilités prôné par Tite avec un brassard de capitaine distribué à tous les cadres de l'équipe semble parfaitement convenir à celui qui est redevenu «O Monstro». A lui de confirmer dès les 8es de finale, là où tout le monde l'attend...
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