le 12/07/2018 à 14h29

Equipe de France : les Bleus sont prévenus, ces Croates sont infatigables !

Les Croates euphoriques après leur qualification en finale.
Avec trois prolongations dans les jambes et un jour de récupération en moins, la Croatie risque de se présenter avec un déficit de fraîcheur dimanche (17h) contre l'équipe de France en finale de la Coupe du monde 2018. Mais, avec son coeur énorme, la sélection au damier a déjà prouvé qu'elle est capable de surmonter ce handicap.

L'équipe de France est fixée. Mercredi, la Croatie a renversé l'Angleterre (2-1 a.p.) pour rejoindre les Bleus en finale de la Coupe du monde 2018. Un adversaire que beaucoup d'observateurs jugent préférable aux Three Lions.

Ce n'est pas la qualité des joueurs croates qui explique ce raisonnement, mais bien leur fatigue accumulée tout au long de la compétition. En effet, pour se hisser en finale, la sélection balkanique a dû en passer par les prolongations à trois reprises, dont deux séances de tirs au but : contre le Danemark en 8e de finale (1-1, 3-2 t.a.b.) puis face à la Russie en quart (2-2, 4-3 t.a.b.).

Les Croates ont joué l'équivalent d'un match en plus !

Au total donc, 90 minutes de jouées en plus par rapport aux Français, l'équivalent d'un match entier ! Et puis les Vatreni disposeront également de 24 heures de récupération en moins par rapport aux Bleus, qui ont joué leur demi-finale mardi. L'ancien international français Manuel Amoros en est persuadé, ces deux paramètres vont jouer contre les Croates. «Avoir un jour de récupération en plus c'est très très bien pour la France», a assuré l'ancien défenseur sur le plateau de BFMTV. «Les prolongations, ça tire sur l'organisme des joueurs, ça tire aussi psychologiquement et mentalement.»

Des propos optimistes, mais les chiffres se montrent beaucoup moins catégoriques au sujet de ce supposé avantage : depuis la mise en place des demi-finales sur deux jours en 1998, l'équipe qui a bénéficié de 24h de repos en plus n'a triomphé que six fois sur dix, Euro et Mondial confondus, d'après les statistiques de la radio RMC. En 1998 d'ailleurs, les Bleus avaient décroché le Graal malgré un jour de récupération en moins par rapport au Brésil.

Zlatko Dalic – «personne ne voulait sortir»

Raison de plus pour se méfier des Croates, surtout que ces derniers semblent tout bonnement infatigables. Après avoir accusé le coup physiquement en début de partie face aux Anglais, la sélection au damier s'est parfaitement ressaisie pour terminer fort. La preuve, le sélectionneur Zlatko Dalic a attendu la 95e minute, en prolongation donc, pour opérer son premier changement. Et encore, le technicien a dû forcer ses joueurs. «Ce que nos joueurs ont fait aujourd'hui, le niveau d'énergie, c'est incroyable. Pendant la prolongation, je voulais faire des changements, mais personne ne voulait sortir, ils disaient tous qu'ils pouvaient continuer», a révélé le Croate en conférence de presse. «Deux joueurs ont joué avec une demi-jambe, et ne l'ont pas montré. Ça me rend fier, personne n'abandonne.»

A l'image du latéral gauche Ivan Strinic, sorti sur blessure (cuisse droite) et annoncé incertain pour la finale, ou encore du milieu de terrain Ivan Rakitic qui va disputer son 71e match de la saison (un record), les Vatreni vont-ils finir par payer tous ces efforts ? Les Bleus l'espèrent mais sans le crier trop fort. «Quand on arrive en fin de compétition, il y a de la fatigue, surtout avec trois prolongations. Physiquement, ils doivent être fatigués. Après sur une finale ? Sur un match, ils peuvent être champions du monde donc ils seront là. Ils vont courir comme sur tous leurs matchs», a souligné le défenseur central Samuel Umtiti ce jeudi en conférence de presse. Jusqu'à présent, les Croates sont toujours parvenus à compenser leur fatigue supplémentaire par un mental d'acier et un coeur énorme. En espérant qu'il en ira différemment dimanche (17h) en finale…

D'après vous, la fatigue accumulée par les Croates va-t-elle faire la différence en faveur des Bleus durant la finale ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans l'espace «Ajouter un commentaire» ...

Par Romain Lantheaume, le 12/07/2018 à 14h29
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