le 18/07/2018 à 14h44

Equipe de France : leadership, agressivité... La réponse musclée de Varane à ses détracteurs

Le nouveau Varane est arrivé.
Longtemps critiqué pour son manque d'autorité et ses performances en équipe de France, le défenseur central Raphaël Varane a répondu à ses détracteurs. D'abord sur le terrain en bouclant un Mondial 2018 taille patron, puis ce mercredi en réglant ses comptes dans les colonnes de L'Equipe.

Parti très jeune au Real Madrid, en 2011, Raphaël Varane a longtemps tardé à répondre aux attentes en équipe de France. Manque d'autorité dans les duels, manque de leadership : le défenseur central de 25 ans a régulièrement été pointé du doigt au cours des dernières années.

Mais le vice-capitaine tricolore a choisi de réagir au meilleur moment, durant la Coupe du monde 2018. Monté en puissance au fil de la compétition, le néo-champion du monde s'est imposé comme une référence à son poste en affichant de gros progrès dans les duels pour compléter ses qualités naturelles dans le domaine de l'anticipation. Une belle revanche pour le natif de Lille qui a profité de son nouveau statut pour vider son sac ce mercredi dans les colonnes de L'Equipe. Le Tricolore se dit notamment agacé par la comparaison avec son coéquipier de la charnière centrale à la Casa Blanca, Sergio Ramos.

Sa tête contre l'Uruguay, un pied de nez au destin

«Parfois, on me demandait de jouer comme Ramos, de jouer comme un autre, d'être plus agressif, d'être plus ceci, plus cela. (…) Et ça m'énerve. Est-ce qu'on demande à Ramos d'être quelqu'un d'autre ? On le prend comme il est, Ramos», a pesté le Merengue. «J'ai mon style de jeu, ça ne m'a pas trop mal réussi jusqu'à présent (sourires). On a trop voulu me changer. C'est une fierté sur cette Coupe du monde, on m'a, entre guillemets, accepté comme je suis. On ne peut pas me demander d'être un autre.» Pour autant, Varane l'assure, contrairement à son image, il ne manque pas de caractère.

«Depuis que j'ai sept ans, on dit il est gentil, il est gentil, c'est revenu trop de fois. Mais il y a du caractère derrière. Oui, je suis gentil, mais il n'y a pas que ça. On ne peut pas faire la carrière que je fais, rester au Real Madrid sept ans, sans caractère. Ça n'existe pas ça, ce n'est pas possible. D'un seul coup, là, les gens se sont dit que j'avais montré du caractère, du répondant, mais, vous savez, j'ai connu des galères étant petit, puis en ratant l'Euro 2016, et je suis revenu plus fort», a assuré le Français, qui comme un symbole, a ouvert le score de la tête contre l'Uruguay en quart de finale (2-0). Comme pour effacer l'image de son duel perdu contre l'Allemand Mat Hummels qui avait scellé le sort des Bleus (0-1) au même stade de la compétition 4 ans plus tôt. Le Nordiste l'assure, il a les épaules pour enfiler le costume de leader.

Varane en mode leader

«Depuis qu'Evra est parti, j'entendais : "il faut des leaders." Des leaders pour faire quoi si on n'a pas besoin de crier, si tout va bien, si on gagne ? Non, c'est quand on joue l'Australie (2-1) et que ça ne va pas qu'il faut parler et se dire les choses. Et on l'a fait» , a rappelé le Madrilène. «Quand il faut parler, je suis là, quand il y a des moments durs, je suis là. Quand à la mi-temps de la finale, il y a beaucoup de pression, avec un groupe jeune, et on a senti de la fébrilité, c'est moi qui dis : "les gars, restons positifs, on gagne 2-1, tout va bien. Même si on a pris le bouillon par moments, c'est fini, les 45 premières minutes sont passées". Ça, c'est ce que je suis. (Il s'anime.) Quand je vois un défi en face de moi, là, le caractère il se montre.» On l'a compris, pour Varane il y aura un avant et un après-Mondial 2018.

Que pensez-vous des mises au point effectuées par Raphaël Varane ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans l'espace «Ajouter un commentaire» ...

Par Romain Lantheaume, le 18/07/2018 à 14h44
Ça a fait le BUZZ actuellement