Pour la deuxième fois de son histoire, l'équipe de France a été sacrée championne du monde en Russie. Une superbe performance des hommes de Didier Deschamps, qui ont su allier solidité défensive à efficacité offensive.
Pourtant, leurs deux derniers adversaires, la Belgique et la Croatie, n'ont pas hésité à critiquer un jeu jugé trop frileux des Bleus. Des piques pas forcément justifiées lorsqu'on se penche de plus près sur les chiffres de la phase éliminatoire.
11 buts en 4 matchs éliminatoires !
Depuis l'apparition des 8es de finale, lors de la Coupe du monde 1986, au Mexique, jamais une équipe championne du monde n'avait autant marqué lors de ses quatre derniers matchs. En effet, les Bleus ont trouvé la faille à 11 reprises : 4 fois contre l'Argentine, 2 fois face à l'Uruguay, 1 fois devant la Belgique et 4 fois contre la Croatie. Seule l'Allemagne, en 2014, a fait aussi bien, avec 11 buts inscrits également. Il faut toutefois noter que la raclée infligée au Brésil (7-1) permet à la Nationalmannschaft de gonfler ce joli bilan.
Les autres champions du monde durant cette période ? 8 pour l'Argentine en 1986, 5 pour l'Allemagne en 1990, 5 pour le Brésil en 1994, 6 pour la France en 1998, 7 pour le Brésil en 2002, 7 pour l'Italie en 2006 et 4 pour l'Espagne en 2010. A contrario, l'équipe de France version 2018 est l'équipe qui a, sur la même période, encaissé le plus de buts pour remporter le titre avec 5 unités, dont 3 contre l'Argentine et 2 face à la Croatie. Aussi efficace offensivement que «fébrile» sur le plan défensif.
Les Bleus ont tracé leur route… sans être inquiété
Sur les 11 buts marqués par les Bleus, 8 ont été inscrits face à l'Argentine et la Croatie. Deux matchs à au moins 4 buts lors d'une phase éliminatoire à quatre rencontres sur une même édition, ce n'était arrivé qu'une seule fois depuis 1986. Et ce n'était pas un champion du monde qui avait réalisé cette prouesse puisque c'était l'Allemagne, en 2010, qui avait éliminé tour à tour l'Angleterre (4-1) puis l'Argentine (4-0) avant de se faire sortir par l'Espagne (0-1) aux portes de la finale. Une preuve de plus que le parcours des Bleus n'est pas commun.
Pour finir, les partenaires de Kylian Mbappé ont réussi à monter sur le toit du monde sans avoir eu recours à la moindre prolongation. Une sacrée performance quand on sait que les trois dernières finales ont rendu leur verdict au-delà des 90 minutes, voire même lors des tirs au but en 2006. Seule l'Argentine en 1986 et le Brésil en 2002 sont parvenus à être sacrés sans disputer la prolongation lors des quatre rencontres de la phase éliminatoire. Autant de preuves qui montrent que ces Bleus ont fait très, très fort. Et sans vraiment trembler, finalement…
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