Après deux ans de parfaite entente, l'aventure entre le Celtic Glasgow et Moussa Dembélé s'est mal terminée cet été. Auteur de 51 buts et de 18 passes décisives en 94 matchs pour les Bhoys toutes compétitions confondues, l'attaquant français de 22 ans a forcé son départ vers l'Olympique Lyonnais et obtenu gain de cause vendredi dans les dernières heures du mercato.
Recruté par les Gones pour 22 millions d'euros, l'international Espoirs tricolore avait adressé une pique aux dirigeants écossais le lendemain à l'occasion de sa conférence de présentation dans le Rhône. «Le Celtic avait besoin d'un remplaçant, c'est l'excuse qu'ils m'ont donné. (…) C'est dur un bras de fer, mais quand tu es déterminé, il n'y a aucun regret», avait lâché le joueur formé au Paris Saint-Germain jusqu'à l'âge de 16 ans.
Dembélé et son tweet polémique
Autant dire que les propos du Bleuet ont eu beaucoup de mal à passer du côté du Celtic, en particulier auprès de l'entraîneur Brendan Rodgers, proche de son ancien protégé. Très déçu par le dénouement de ce feuilleton, le technicien a livré ses vérités dimanche après la victoire dans le Old Firm face aux Glasgow Rangers (1-0). «Cet épisode a été vraiment décevant. J'ai eu une relation proche avec Moussa. Je l'ai poussé à venir ici au Celtic, avec un plan pour continuer à grandir», a expliqué le Nord-Irlandais.
«Mais quand une ligne est franchie, au niveau de l'attitude... J'ai vécu cette situation assez souvent pour savoir comment la gérer.» Rodgers a commencé à sentir le vent tourner dans la nuit de jeudi à vendredi lorsque Dembélé a publié un tweet assez explicite : «un homme sans parole n'est rien. Un vrai homme tient ses promesses.» Sous-entendu, le Celtic avait promis un bon de sortie au natif de Pontoise qu'il n'a ensuite pas respecté. Une pure invention selon le technicien qui affirme en avoir obtenu la confirmation auprès de Dembélé en personne.
Rodgers-Dembélé, l'explication a eu lieu
«Comme je l'ai dit, j'avais besoin de parler à Moussa. J'avais quelques membres de mon staff avec moi. Je lui ai demandé : "peux-tu dire aux joueurs et à moi dans le vestiaire que tu as reçu des garanties d'un des membres du Celtic ou de ma part (pour partir)" ? Il a clairement répondu : "Non" », a assuré le Britannique. «Une fois qu'il avait dit ça, c'était réglé. J'ai dit : "tu peux partir maintenant, si tu y arrives"» .
Malgré le peu d'engouement des dirigeants écossais et une ultime tentative pour négocier un retour en prêt de 6 mois de Dembélé, les deux clubs parviendront finalement à un accord dans les temps. «Beaucoup de choses ont été dites et ce n'était ni sympathique ni vrai», a conclu Rodgers, avant de souhaiter toutefois le meilleur à Dembélé pour la suite : «Moussa a eu son transfert, il est de retour chez lui, il est heureux. Au fond, je sais qu'il est un bon garçon. Il a beaucoup fait pour nous et je lui souhaite le meilleur à Lyon.» Un mot de la fin plutôt classe.
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