Après plusieurs rebondissements, Bordeaux tient enfin son nouvel entraîneur. A la suite de l'échec de la piste Thierry Henry, c'est Ricardo qui a signé son retour sur le banc des Girondins pour succéder à Gustavo Poyet.
Le club du Brésilien, Santos, où il occupait la fonction de directeur sportif, a d'abord compliqué ce dossier en réclamant une indemnité. Mais la formation auriverde a finalement accepté de le libérer gratuitement et la nomination de l'ancien défenseur central du Paris Saint-Germain a été officialisée ce mercredi.
Ricardo entraîneur dans les faits, manager sur le papier ?
A peine en poste, le Sud-Américain peut déjà être sûr d'une chose : 11 ans après son premier passage (2005-2007), il sera surveillé de près par Raymond Domenech, président de l'UNECATEF, le syndicat des entraîneurs français, et pas franchement favorable à son retour. En effet, le Brésilien ne dispose pas des diplômes requis pour exercer en Ligue 1 et même s'il occupera dans les faits les fonctions d'entraîneur, il ne sera que manager sur le papier, l'actuel coach intérimaire Eric Bédouet restant l'entraîneur «officiel». Une différence de taille pour Ricardo.
«Le syndicat UNECATEF n'accepte pas qu'un entraîneur non diplômé exerce en France. S'il vient en tant que manager, Ricardo aura le droit de s'asseoir sur le banc en tant que dirigeant. Mais il n'aura pas le droit de se lever, d'avoir le moindre contact avec les arbitres», a mis en garde Domenech dans les colonnes du journal Sud-Ouest. «Il ne pourra pas tenir les conférences de presse réglementaires avant et après les matchs, mais il pourra s'exprimer de temps en temps dans son rôle de manager. (...) La notion d'exercice illégal de la profession d'entraîneur n'existe pas encore. Ricardo pourra diriger les entraînements, mais en présence d'Eric Bédouet, qui devra être aussi sur le banc à chaque match.»
Une amende, Domenech menace !
En cas d'entorse au règlement, l'ancien sélectionneur des Bleus ne fera aucun cadeau. «Nous pourrions faire constater une éventualité irrégulière au règlement de la Ligue, et ce serait à la LFP de constater un manquement, sanctionnable d'une amende de 25 000 euros (par match)», a-t-il glissé. La saison dernière, l'AS Saint-Etienne avait par exemple échappé de justesse à cette amende en remplaçant Julien Sablé par Jean-Louis Gasset, jusqu'alors considéré comme un «prête-nom», juste avant la fin de la période de tolérance de 30 jours. L'année passée, Domenech s'était déjà fait entendre en critiquant la dérogation accordée à l'Italien Claudio Ranieri, alors en poste au FC Nantes, qui lui avait permis d'exercer bien qu'il ait dépassé la barre des 65 ans. Et cette saison, le finaliste du Mondial 2006 tient visiblement son nouveau cheval de bataille !
Comprenez-vous la position de Domenech ? D'après vous, Bordeaux parviendra-t-il à échapper à l'amende ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans l'espace «Ajouter un commentaire» ...