Dimanche, l'Olympique de Marseille s'est très largement imposé contre Guingamp (4-0) en clôture de la 5e journée de Ligue 1. Un score fleuve que peu auraient prédit à la mi-temps alors que les Marseillais regagnaient les vestiaires avec un 0-0 au tableau d'affichage et après 45 premières minutes assez affligeantes. Le passage en 4-3-3 à la pause a été l'une des clés de la victoire marseillaise.
Plus de solutions pour le porteur du ballon
Durant la première période, les hommes de Rudi Garcia ont rarement réussi à apporter le danger sur des attaques placées face à un bloc adverse bas et compact. A la relance, Adil Rami et Luiz Gustavo manquaient généralement de solutions et les Olympiens peinaient à pénétrer dans les 30 mètres adverses. En inversant son triangle au milieu avec l'entrée de Maxime Lopez, dont la bonne performance a également joué un rôle important, l'OM a tout de suite été mieux dans le jeu.
Kevin Strootman s'est montré plus serein en position de sentinelle pendant que Morgan Sanson et Lopez se projetaient et offraient plus de solutions au porteur du ballon. Replacé dans le couloir gauche à la place de Lucas Ocampos, Dimitri Payet s'est baladé entre les lignes adverses et le jeu a gagné en fluidité, avec le résultat que l'on connaît. Doit-on s'attendre à voir Marseille évoluer plus souvent en 4-3-3 désormais ?
Le 4-3-3 pour un OM plus offensif
Les Marseillais ont prouvé qu'ils étaient capables de changer de schéma tactique en cours de rencontre. C'est un point sur lequel Garcia avait travaillé durant la préparation. Selon le scénario du match ou l'adversaire en face, il est bien possible que ce 4-3-3 revienne régulièrement. Face à des adversaires de moindre qualité, il permet à l'OM d'être plus efficace dans les attaques placées et plus fluide dans le jeu. Mais il signifie aussi prendre plus de risques.
Dans le 4-2-3-1, les deux milieux défensifs permettent de moins s'exposer sur les contres adverses. C'est une option plus sécurisante défensivement, notamment contre des adversaires d'un calibre supérieur. Opter pour le 4-3-3, c'est donc demander à tout le monde les efforts défensifs nécessaires, notamment aux deux ailiers.
Le 4-3-3 avait été abandonné un an plus tôt
Ironie de la situation, Garcia avait justement abandonné son 4-3-3 fétiche il y a un an après deux défaites contre Monaco (1-6) et Rennes (1-3) pour passer en 4-2-3-1. A l'époque, les Phocéens laissaient des boulevards à leurs adversaires et le coach marseillais avait souhaité consolider derrière. Cela avait plutôt bien marché au vu de la saison réalisée ensuite.
Cependant, on l'aura compris, un système offre des solutions mais ne fait pas tout, comme aiment le rappeler les entraîneurs. Il faut aussi l'état d'esprit qui va avec. Il y a un an, les joueurs de l'OM n'affichaient pas la même solidarité sur le terrain. Elle est venue au fil de la dernière saison et peut permettre aujourd'hui à Garcia de ressortir un système dans lequel il a eu ses meilleurs résultats à Lille et à l'AS Rome. Et puis, une association Strootman-Gustavo-Sanson, ça donne plutôt envie...
Et vous, quel système vous plaît le plus ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans l'espace «Ajouter un commentaire» ...