Et si la vente des Girondins de Bordeaux capotait au tout dernier obstacle ? L'hypothèse est devenue crédible depuis la décision prise par Alain Juppé jeudi.
Alerté par le rapport de la DNCG, qui a émis des doutes sur les recettes prévues, le maire et président de Bordeaux Métropole a décidé de reporter le vote au 12 octobre.
DaGrosa reste serein
La veille, le potentiel repreneur GACP devra détailler ses intentions devant les élus et justifier sa capacité à payer le loyer du Matmut Atlantique (3,8 M€ par an). Autant dire que son projet suscite des doutes. C'est pourquoi Joseph DaGrosa s'est empressé de répondre au quotidien Le Parisien. Pour commencer, le patron du fonds d'investissement s'est dit «optimiste» et «heureux de répondre à leurs questions.» A ce stade, mieux vaut éviter de montrer le moindre signe d'inquiétude.
Habile en communication, l'Américain en a profité pour démentir toutes les rumeurs gênantes concernant son projet. Celle qui inquiète principalement les supporters, c'est sa volonté de faire des bénéfices rapidement. «C'est absolument faux que nous voulons gagner 10 M€ la première année, a certifié DaGrosa. J'aimerais mais c'est impossible. On va injecter des fonds significatifs dès notre arrivée. On va donner aux comptes un solde positif de 20 M€ le premier jour.»
Bordeaux n'imitera pas Monaco
A en croire le dirigeant, GACP n'est pas focalisé sur les recettes, et encore moins sur les plus-values au mercato. «Non, dans notre projet, on part du principe qu'on ne va gagner aucun argent grâce aux transferts. On aimerait avoir les mêmes résultats que Monaco, mais on n'a pas le même modèle, a-t-il annoncé. On ne prévoit pas de gagner de l'argent sur les transferts de joueurs. Ce n'est ni ce que nous avons présenté à la DNCG, ni ce qu'on évoque dans nos discussions entre partenaires.» Alors comment le fonds d'investissement compte-il s'en sortir ?
Grâce aux droits TV bientôt augmentés, a de nouveaux partenariats, au merchandising et à une billetterie «grand public et VIP» , a énuméré le possible successeur de M6. Quant aux 80 M€ d'investissement promis, DaGrosa a confirmé son intention sur les trois-quatre ans à venir. Avec la possibilité de dépenser au prochain mercato hivernal «si c'est nécessaire sur le terrain.» Bien sûr, ce genre de décisions seront prises par le président du club et le directeur sportif. Reste à savoir si Stéphane Martin et Ulrich Ramé occuperont toujours leur poste si la vente est validée.
Des dirigeants français
Toujours selon DaGrosa, les dirigeants cités pourraient bien rester. En tout cas, les cadres choisis seront Français. «C'est très important que nous ayons quelqu'un qui comprenne la culture du club, son histoire, qui porte notre voix auprès de nos fans, de la DNCG, de la LFP, des médias…» , a expliqué l'homme d'affaires, apparemment victime de fausses rumeurs. Sauf s'il a changé de direction entre-temps… Suffisant pour convaincre les élus ? Réponse lors du vote décisif le 12 octobre.
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