Comme l'année dernière, Le Mans est en demi finale de la Coupe de la Ligue. C'est décidément une compétition qui vous réussit plutôt bien !
C'est vrai, même si on ne l'a pas encore gagnée ! (Rires). Non, plus sérieusement, on est vraiment ravi d'être là . Pour nous, c'est une possibilité d'accéder au Stade de France et de se qualifier pour une Coupe d'Europe. Pour un club comme le notre, c'est quelque chose d'extraordinaire. L'an dernier, on n'était pas passé loin. J'espère que cette première expérience va nous servir ce soir face à Lyon, même si nous ne partons bien évidemment pas favoris.
Justement, en quoi votre demi-finale de l'an dernier peut vous servir dans cette rencontre ?
L'an passé, à l'approche du match, on était vraiment nerveux. On avait eu beaucoup de mal à gérer l'évènement. Cette fois, une demi-finale, on sait ce que c'est. En plus, on a «la chance» de disputer cette rencontre à l'extérieur. Ça va nous permettre de nous libérer un peu plus. On sait que, quoiqu'il arrive, on est condamné à l'exploit pour se qualifier. Assez bizarrement, jouer à Gerland, ça nous enlève une épine du pied.
Lyon a perdu face à Toulouse en championnat samedi (2-0). Cette rencontre vous a-t-elle donné des idées ?
Oui et non. On a vu qu'ils n'étaient pas imbattables. Maintenant, si je ne me trompe pas, ils n'ont jamais perdu deux matchs consécutivement en trois ans ! C'est un chiffre pas vraiment rassurant pour nous, même si on sait que les belles séries sont faites pour s'arrêter un jour. De toute façon, le plus important, c'est de jouer notre match en s'appuyant sur ce que l'on sait faire. Si on commence à se prendre la tête sur leurs records, leurs palmarès, ou autres, on n'y arrivera jamais.
Que pensez-vous de votre parcours jusqu'ici ?
Honnêtement, c'est un beau parcours ! De toute façon, étant donné que la Coupe de la Ligue ne concerne que les clubs pro, on sait que c'est toujours compliqué de hisser jusque dans le dernier tableau. Là , c'est d'autant plus méritoire qu'on a réussi à éliminer Lens et Sochaux aux tours précédents. Deux équipes qui sont à la lutte pour la deuxième place en championnat. Je crois qu'au final personne ne nous attendait vraiment à ce niveau là .
Comme les Nancéens, regrettez-vous ce nouveau système de tirage au sort ?
Un peu. C'est surtout dommage pour des équipes comme Lens qui, dès le départ, savaient qu'elles allaient devoir se déplacer durant toute la durée de la Coupe. Ça enlève vraiment du charme à cette compétition. Maintenant, je peux aussi comprendre qu'on ait voulu épargner les équipes qui disputent la Ligue des champions. Vu leur calendrier surchargé, c'est normal qu'elles ne disputent pas le premier tour. J'espère simplement que l'an prochain, il y aura des aménagements pour éviter que certains clubs soient assurés de disputer tous leurs matchs à domicile…
Olivier Thomas, 32 ans, a débuté sa carrière professionnelle sous les couleurs de Troyes. Il rejoint la Sarthe durant le mercato d'hiver lors de la saison 2002/2003. Cette saison, il a déjà disputé 19 rencontres de Ligue 1.