S'il fallait résumer la Coupe du monde 2018 du milieu de terrain de l'équipe de France Paul Pogba en trois actes, le choix serait très vite arrêté.
Son but en finale face à la Croatie (4-2), son discours enflammé avant les huitièmes contre l'Argentine (4-3) ou encore son état d'esprit irréprochable lors de la rencontre face à l'Australie (2-1) en phase de groupes. Trois actes de leader, trois actes d'une «Pioche» métamorphosée.
P. Pogba - «le groupe m'a mis dans cette position»
«C'est le groupe qui m'a mis dans cette position, qui m'a laissé la liberté de m'exprimer, m'a donné la confiance, aussi. Si ça n'avait pas été avec eux, je ne l'aurais jamais fait. C'est juste venu naturellement depuis le début du stage», a expliqué le joueur de Manchester United lors d'un entretien accordé à l'AFP. Une manière comme une autre de dire qu'il serait difficile pour lui d'avoir le même rôle au sein de son club.
À l'écouter, le prestige de la compétition l'a aussi poussé à se transformer en leader : «On a commencé comme ça, j'ai parlé avec les cadres, Hugo Lloris, Blaise Matuidi, Raphaël Varane, pour dire qu'il fallait vraiment mettre tous les ingrédients pour gagner ce Mondial. J'étais vraiment déterminé. Avec l'âge que j'ai, 25 ans, je suis entre les deux, les plus anciens et les plus jeunes. Ca peut permettre de passer des messages et d'avoir la chance d'être écouté.»
Devenir capitaine n'a «jamais été un objectif» pour Pogba
Entre les anciens et les jeunes, Pogba tient donc un rôle fédérateur. Suffisant pour lui permettre de rêver du brassard de capitaine ? «Non, je n'ai jamais joué en équipe de France pour être capitaine, a répondu le Mancunien. (…) Pour parler, tu n'es pas obligé d'être capitaine. Un leader, ce n'est pas quelqu'un qui a quelque chose sur le bras, le brassard. Un leader peut parler sur le terrain, mais j'ai déjà vu des leaders qui ne parlaient pas forcément.»
Devenir capitaine n'a «jamais été un objectif» pour Pogba, qui se comporte pourtant comme tel avec les petits nouveaux comme Tanguy Ndombélé. «On est là, les plus anciens, pour le mettre à l'aise. Quand tu es nouveau, tu es plutôt timide, tu ne sais pas comment ça se passe, tu te fais petit, on va dire.» Une stratégie adoptée par l'ancien Havrais lors de sa première sélection en 2013. Cinq ans plus tard, que de chemin parcouru…
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