C'est désormais officiel, Thierry Henry est le nouvel entraîneur de l'AS Monaco. Vingt-quatre ans après avoir effectué ses débuts en tant que joueur au sein du club princier, le champion du monde 1998 va lancer sa nouvelle aventure sur le Rocher. Pour cela, le natif des Ulis pourra compter sur son expérience auprès de grands noms.
Henry remercie tous ses mentors
Parmi eux, Arsène Wenger et Pep Guardiola. Pour Henry, ces deux hommes lui ont énormément apporté à Arsenal puis à Barcelone, entre 1999 et 2010. «J'ai appris de tous mes entraîneurs. Arsène (Wenger) m'a appris énormément. Il m'a fait comprendre ce que cela voulait dire être pro. Être performant. On apprend beaucoup des autres. Pep (Guardiola) pour moi est une référence. J'ai réappris à jouer au football quand je suis venu à Barcelone. Il est très en avance sur le jeu» , a estimé le nouveau coach de l'ASM lors de sa présentation, ce mercredi.
Très au point sur l'histoire du jeu, Henry a également tenu à remercier certains anciens entraîneurs français, qui lui ont ouvert l'esprit. «Beaucoup de Français m'ont appris, notamment l'école nantaise, Arribas, Denoueix, Suaudeau. Eux aussi étaient en avance sur leur temps. Ils ont inventé le jeu de transition pour moi. Je n'oublie pas Clairefontaine non plus. A Clairefontaine, ils vous ouvrent le cerveau, ils vous font comprendre le football» , a rajouté le meilleur buteur de l'histoire des Bleus devant les journalistes, qui a considéré Didier Deschamps et Zinedine Zidane, ses deux anciens partenaires en sélection, comme «des exemples pour tout le monde, surtout pour les Français» .
Henry réclame de la patience et du travail
Pour redresser la barre avec l'ASM, 18e de Ligue 1, Henry demande de la patience. Mais avant tout du travail afin d'appliquer ses méthodes. «On est tous là pour gagner, mais je n'ai pas uniquement le mot gagner à la bouche. La victoire doit arriver avec du travail. Pour moi, c'est un mode de vie depuis que j'ai 7 ans» , a soutenu la légende d'Arsenal, consciente qu'elle devra faire le premier pas vers la nouvelle génération pour tirer le meilleur de ses jeunes joueurs.
«Il faut savoir rester flexible par rapport à la situation et les concepts. Est-ce qu'on veut jouer avec le ballon, presser ? Ce n'est pas un sacrifice, c'est un mode de vie. Parfois, on prend des coups ou des lauriers pas mérités. La clé, c'est la patience. L'ancienne génération allait vers les grands, vers l'entraîneur. Aujourd'hui, c'est à nous d'aller vers eux d'essayer de les comprendre. Les résultats comptent, mais c'est avec le travail qu'on arrive à ça» , a rappelé Henry.
Le mercato, Henry esquive
Interrogé au sujet du mercato, le Francilien s'est logiquement montré prudent en ne voulant pas mettre la pression sur son effectif actuel. «D'abord, il y a Strasbourg. Le moral n'est pas au plus haut et la moitié de l'équipe n'est pas là. Ce n'est pas une excuse, c'est un fait. La situation n'est pas facile. Il va falloir trouver un équilibre, sécuriser les joueurs. Retrouver une certaine joie, de la sécurité, éviter les buts. Je préfère vivre dans le présent. Le présent, c'est Strasbourg et les gens qui rentrent de sélection. Et ce dont l'équipe a besoin maintenant, ce n'est peut-être pas ce de quoi l'équipe aura besoin dans deux ou trois mois» , a répondu Henry. A lui de faire ses preuves désormais à la tête d'une des locomotives de Ligue 1.
Que pensez-vous des premières déclarations d'Henry ? Réussira-t-il à relever Monaco ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans l'espace «Ajouter un commentaire» ...