Quatrième de Ligue 1 après dix journées et dernier de son groupe en Ligue Europa, l'Olympique de Marseille espérait sans doute un peu mieux pour ce début de saison. Et le club phocéen n'a pas échappé à quelques critiques. Si les problèmes défensifs de l'OM ont alimenté les débats dans la cité phocéenne, c'est aussi le cas des recrues estivales. Car, jusqu'à présent, ces dernières peinent à séduire.
S'il n'y a pas trop de soucis à se faire pour Kevin Strootman, habitué au haut niveau, les interrogations se portent surtout vers le défenseur central Duje Caleta-Car (22 ans) et l'ailier Nemanja Radonjic (22 ans). Il s'agit de deux jeunes joueurs qui ont besoin de temps, mais les sommes dépensées (19 M€ pour le premier et 12 M€ pour le second) poussent logiquement les supporters et les observateurs à attendre beaucoup d'eux.
Radonjic doit s'adapter à la Ligue 1
Invité sur RMC Sport, Andoni Zubizarreta a volé au secours des deux joueurs. Le directeur sportif demande de la patience pour Radonjic. «Le problème d'un joueur comme lui, qui va si vite, c'est de trouver le bon tempo entre la vitesse et la qualité de passe. Il doit progresser là-dessus. Il doit aussi gagner en confiance et apprendre à mieux connaître ses partenaires. Il travaille beaucoup» , a assuré l'Espagnol.
L'ailier arrivé en provenance de l'Etoile Rouge de Belgrade n'a d'ailleurs pas caché avoir été surpris par le niveau de la Ligue 1. «Je vais avoir besoin d'un peu de temps pour m'adapter, mais je serai capable de bien jouer ici, a-t-il confié à Mozzart Sport. Tout le monde est aussi rapide que moi en France. Il y a vraiment une grosse différence entre la Serbie et ici. Tout d'abord, la vitesse. Ils courent partout ici !»
Un «gros potentiel» pour Caleta-Car
Quant à Caleta-Car, Zubizarreta est persuadé de son potentiel. «Il comprend bien le jeu. Les données qu'on a sur sa vitesse sont très bonnes. C'est un joueur qui défend toujours en avançant. Il essaie de presser l'attaquant, de gagner le ballon. Maintenant, il jouait à Salzbourg, en Autriche. C'était peut-être plus facile. Il doit comprendre comment créer un équilibre avec Adil (Rami) ou le défenseur à ses côtés. Mais il a un gros potentiel» , assure «Zubi» . Pour le moment, ses cinq apparitions n'ont pas séduit.
L'absence d'un «grantatakan»
Bien sûr, lorsqu'on évoque le mercato de l'OM, difficile d'échapper au sujet Mario Balotelli. Longtemps espéré à Marseille, l'attaquant italien est finalement resté à Nice. «On a plusieurs éléments : les deux clubs, le joueur et son agent. Pour arriver à un accord, il faut que les trois parties s'entendent. Dans le processus, il y a eu des moments où on était d'accord avec le joueur et pas trop avec Nice... Mais je crois que le joueur n'a pas trouvé l'accord avec Nice pour son départ» , a expliqué Zubizarreta.
Et lorsqu'on lui parle du fameux «grantatakan» tant attendu, le dirigeant olympien tient à faire une précision : «C'est une histoire pour la presse, pour donner un titre à quelque chose. Le PSG en a signé un l'année dernière. Pour combien ? 180 millions d'euros ! Donc...» Une manière de faire comprendre que l'OM n'a pas les moyens de se payer des joueurs comme Kylian Mbappé.
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