Personnage incontournable du football français durant les années 1970-1980, Rolland Courbis reste toujours aussi actif. Désormais loin des terrains, puisque sa dernière expérience sur un banc de touche remonte à la fin de la saison 2015-2016 à Rennes, l'homme de 65 ans est un des principaux consultants de la chaîne RMC Sport. Rarement la langue dans sa poche, l'ancien défenseur a dressé un constat sévère mais lucide sur la situation actuelle du football en France.
La L1 comme «la Roumanie, l'Ecosse ou la Bulgarie»
Au sortir d'une semaine catastrophique pour les équipes de l'Hexagone, puisqu'aucun des 6 représentants en Coupes d'Europe n'a gagné (3 nuls en C1, 3 défaites en C3), Courbis estime que la Ligue 1 a désormais un retard conséquent sur les principaux championnats du Vieux Continent. Pire encore, elle est à comparer avec des ligues de second rang qui ont connu leurs heures de gloire il y a de ça plusieurs décennies.
«Il y a sept ou huit ans, avant l'arrivée du Qatar à Paris et des Russes à Monaco, on se demandait vers où on allait. On se disait qu'on allait tout droit vers un championnat comme la Roumanie, l'Ecosse ou la Bulgarie. Eh bien nous y sommes ! Notre Ligue 1 chute de façon horrible. Notre championnat est en difficulté, et encore, heureusement que des investisseurs sont arrivés...» , a regretté le Marseillais pour RMC.
Un parcours en C3 en trompe-l'oeil
Grand fan de l'Olympique de Marseille, Courbis a également mis un petit taquet à son club de coeur. Pour le consultant, le parcours de la formation phocéenne en Ligue Europa la saison passée est un trompe-l'oeil. Selon lui, un autre résultat aurait été un gros échec vu le niveau des équipes affrontées (Vitoria Guimaraes, Konyaspor, Braga, Athletic Bilbao, RB Leipzig, Red Bull Salzbourg, Atletico Madrid), bien moins élevé que celles de l'exercice actuel.
«Que s'est-il passé pour l'OM jeudi soir par rapport à ce qu'il se passait l'année dernière ? Ce qu'il s'est passé, c'est que l'année dernière tu n'as rencontré ni la Lazio, ni Francfort ! Et quand tu regardes les équipes que tu as rencontrées l'année dernière, tu es passé par un trou de souris - même une souris naine par certains moments. Au lieu de se casser le cerveau et se dire qu'est-ce qui s'est passé par rapport à la saison dernière. Et ben regarde la valeur des adversaires qu'il y a eu l'année dernière !» , a martelé Courbis. Sans détour.
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