Surclassée, mangée, voire baladée… Le résultat ne l'indique pas forcément, mais l'équipe de France a pris une leçon des Pays-Bas (0-2) vendredi à Rotterdam, où l'écart entre les deux sélections semblait énorme.
Sans les 9 arrêts du gardien Hugo Lloris, les Bleus seraient repartis avec une valise et un sentiment d'humiliation. Mais comment expliquer une prestation aussi décevante de la part des champions du monde ?
Deschamps et le manque d'intensité
Peu après le coup de sifflet final, Didier Deschamps mettait l'accent sur le manque d'intensité. «Il y avait beaucoup d'envie en face, et pas suffisamment chez nous» , regrettait le sélectionneur, qui constatait un écart «dans l'agressivité» entre les deux équipes. En gros, la France aurait manqué de détermination. «Le haut niveau je ne pense pas que ce soit une question d'envie» , a pourtant réagi l'attaquant Olivier Giroud, qui a plutôt vu des Bleus pas assez solidaires et «dépassés dans tous les compartiments du jeu» .
Mais de manière générale, les hommes de Deschamps ont plutôt avancé la thèse du «jour sans» , selon les mots de Blaise Matuidi et de Moussa Sissoko. «Ce n'était pas notre soir. On a essayé de faire de notre mieux. On a mal choisi la soirée pour passer à travers» , a confirmé le leader technique Antoine Griezmann. Cette défaite ne serait donc qu'un simple accident. Une version discutable dans la mesure où ce revers leur pendait au nez.
On le sentait venir…
Certes, les Bleus étaient invaincus depuis 15 matchs et la venue de la Colombie (2-3) à Saint-Denis le 23 mars dernier. Mais depuis son retour de Russie, la sélection tricolore montre des signes inquiétants à chaque rencontre. On se souvient notamment des 6 arrêts d'Alphonse Areola en Allemagne (0-0), ou des 9 tirs cadrés de l'Islande (2-2) rattrapée in extremis grâce à Kylian Mbappé. Preuve que les absences de vendredi (Umtiti, Hernandez, Pogba…) ne peuvent pas servir d'excuse.
Elles n'expliquent pas la fébrilité défensive d'une équipe pourtant devenue championne du monde grâce à sa solidité. S'agit-il d'un relâchement ? Au-delà de leur détermination, les adversaires des Bleus sont-ils mieux préparés ? Quoi qu'il en soit, Deschamps devra trouver des solutions. Beaucoup aimeraient que cela passe par des changements d'hommes et de philosophie. Mais a priori, ce n'est pas pour maintenant…
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