le 18/11/2018 à 13h34

Equipe de France : les champions intouchables ? Deschamps s'explique

Didier Deschamps fait confiance à ses cadres.
Après la défaite contre les Pays-Bas (0-2) vendredi en Ligue des Nations, Didier Deschamps est attaqué sur son côté conservateur. Titillé sur le plateau de Téléfoot, le sélectionneur français a donc expliqué ses choix.

Protégé par sa deuxième étoile, Didier Deschamps a longtemps échappé aux critiques sur ses choix. Mais depuis vendredi et la défaite contre les Pays-Bas (0-2), son immunité a volé en éclats !

Beaucoup n'hésitent plus à cibler l'obstination du sélectionneur tricolore qui continue de s'appuyer essentiellement sur ses champions du monde. Et ce même si certains sont en difficulté à l'image de Benjamin Pavard et Olivier Giroud.

Deschamps défend ses cadres

«Dans la difficulté ponctuellement, mais ça peut arriver qu'il y en ait d'autres à d'autres moments , a répondu l'invité de Téléfoot. (…) Il n'y a pas de crédit, il n'y a pas d'assurance vie. Je ne vais pas les condamner sur un ou deux matchs. Il faut faire une analyse plus globale par rapport à ce qu'ils ont fait de bien aussi. » Avec un peu plus de recul, Deschamps s'apercevra que les joueurs cités, et ils ne sont pas les seuls, déçoivent depuis plusieurs rencontres.

Mais si le sélectionneur est si réticent à l'idée de changer son groupe, c'est parce qu'il estime que le staff français n'a pas le temps de reconstruire lors des rassemblements. «Logique de groupe, parce que les joueurs se connaissent et qu'on n'a pas le temps de travailler. Mais si j'estime que des joueurs qui ne sont pas venus peuvent apporter un plus, je les prendrai, comme c'est le cas en ce moment» , s'est-il défendu, en prenant les exemples d'Alassane Plea, Ferland Mendy et Tanguy Ndombele, pourtant appelés pour compenser des forfaits.

L'exemple Kimpembe

En tout cas, la porte est toujours ouverte selon Deschamps. Enfin, à supposer que les nombreux joueurs observés parviennent à le convaincre en club. «Ce n'est pas tout de superviser des joueurs, il faut aussi les voir au niveau international en sachant les exigences qu'il y a, a prévenu "DD" . Qu'ils soient bons dans leur club, c'est déjà une condition importante. Après, ils ne peuvent pas avoir le niveau international puisqu'ils n'y ont jamais été confrontés. »

Du coup, le technicien préfère accompagner ses habitués, quitte à les voir traverser des zones de turbulence comme le défenseur central Presnel Kimpembe. «Il est à sa 4e sélection (comme titulaire, ndlr), ce n'est pas comme s'il en avait 40 ou 50. Il y a des étapes à franchir, a expliqué le patron des Bleus. Vous voulez les voir, et quand ils sont là vous dites : « c'est compliqué, il faut en voir d'autres.» Quand j'estime qu'un joueur a le potentiel, je fais en sorte de l'accompagner même si ça passe par des difficultés. » Tout ça pour dire que la «logique de groupe» n'est pas près de disparaître…

Comprenez-vous les choix et la logique de Didier Deschamps ? N'hésitez pas à réagir dans la rubrique «commentaires» ci-dessous.

Par Eric Bethsy, le 18/11/2018 à 13h34
Ça a fait le BUZZ actuellement