le 13/02/2007 à 16h12

Toulouse apprend à gagner

La victoire toulousaine contre Lille (1-0) est l'une de celles qui comptent : dans la douleur, alors que les 22 acteurs s'acheminaient vers un nul. Un succès "Capitole" qui n'est pas si surprenant, si l'on s'attarde de plus près sur un TFC en net regain de forme.

On se rappelle de l'excellent début de saison, qui avait vu les hommes d'Eli Baup bousculer la hiérarchie après une victoire 3-1 à Lille, déjà, et fleurter avec le haut du classement (4ème après six journées). Hélas, une série de contre-performance à domicile (Sochaux 1-2, Lens 0-1, Nantes 0-4) et d'inconstances chroniques avaient semblé sonner le glas des espérances toulousaines, retombé fin décembre à la 10ème place, à 8 points du 3ème.

Mais, depuis janvier, la machine s'est remise en route : les 11 points pris en 5 matchs ont permis au club de recoller à l'Europe. Les valeurs de générosité et de travail prônées par Elie Baup, l'entraîneur, sont bonifiées par le talent de joueurs comme Johan Elmander (25 ans, 20 apparitions en L1 cette saison, 5 buts) ou Fodé Mansaré (25 ans, 21 matchs en L1, 1 but). L'ancien montpelliérain Mansaré, autrefois synonyme d'irrégularité, a haussé son niveau de jeu : il marque peu, mais ses dribbles étirent les chevilles adverses, permettant à ses coéquipiers de se mettre en évidence. Quant aux performances du géant nordique (1m88), elles ne passent pas inaperçues : le FC Barcelone avait souhaité l'engager pendant le mercato, ce que Toulouse a évidemment refusé. Le Suédois presse, aimante les ballons, perce les carapaces défensives adverses : pièce maîtresse de l'équipe, il rassure partenaires et supporters.

L'arrivée récente de Paulo César a été bénéfique. Excommunié par le PSG, le polyvalent brésilien a apporté une sûreté technique et un savoir-faire sur coup de pied arrêté que ne possédait pas forcément l'équipe. Même si Laurent Batlles dispose d'une bonne frappe de balle, Paulo César a démontré contre Troyes (1-1) qu'il savait être dangereux, tant par ses coups-francs que par ses centres. Il avait d'ailleurs inscrit à Flavio Roma un remarquable spécimen en pleine lucarne, lors du Monaco-PSG (1-1) de mars dernier. Son entraîneur le confirme : «il nous fait du bien, nous permet de tenir le ballon plus haut et frappe bien les coups francs.»

Un avenir en rose ?

Le but contre son camp de Tafforeau dans le temps additionnel (92ème), consécutif à une frappe de Bryan Bergougnoux, a récompensé le travail d'une équipe qui a fait jeu égal avec le 3ème du championnat. Les «gros» réussissent d'ailleurs plutôt bien à Toulouse : l'équipe a ainsi pris 6 points sur 6 à Lille (3-1, 1-0) et 4 points sur 6 à Lyon (1-1, 2-0). Du coup, certains voient la vie en rose. Nicolas Dieuze, l'attaquant reconverti milieu défensif, dévoilait avant cette rencontre face à Lille ses aspirations pour la fin du championnat : «on a vraiment l'envie de figurer dans cette première partie de tableau, on s'est fixé un objectif entre la huitième et la douzième place.» Une détermination illustrée par l'attitude d'Elie Baup, totalement survolté lors du but de son équipe. L'homme a la casquette est ambitieux : champion de France avec Bordeaux en 1999, il se verrait bien amener le TFC vers les sommets.

Toujours aussi impressionnante physiquement, dotée d'une excellente assise technique au milieu de terrain, Toulouse peut effectivement voyager loin. Aux joueurs maintenant de confirmer, et ce dès Samedi, à Lorient.

Par Maxime Mianat, le 13/02/2007 à 16h12
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