Il ne s'agit d'un secret pour personne, Raymond Domenech n'a jamais vraiment porté Samir Nasri dans son coeur. L'ancien sélectionneur de l'équipe de France a pourtant offert au joueur formé à l'Olympique de Marseille sa première convocation avec les Bleus, en 2007 face à l'Autriche (1-0).
Mais, plus de 10 ans plus tard, le consultant de la chaîne L'Équipe a dressé un tableau très noir du comportement du milieu offensif de West Ham en sélection.
R. Domenech - «il veut toujours allumer, chambrer»
«Il veut toujours allumer, chambrer. Ça peut paraître sympa, il est avec ses copains, mais il va toujours trouver la faille et le défaut chez l'autre. Ça marche un jour. Deux jours. Et, à la longue, ça fatigue tout le monde. Il a, je pense, un peu d'orgueil qui lui a fait s'imaginer qu'il était supérieur aux autres, intellectuellement, techniquement, tactiquement, qu'il savait plus, et que les autres étaient des jouets, un peu», a déclaré Domenech dans un reportage bientôt diffusé sur la chaîne L'Équipe.
Et si les choses étaient à refaire, Domenech s'y prendrait différemment avec Nasri. «L'erreur, peut-être, c'est de les avoir appelés en même temps, notamment lui et Benzema. Il aurait fallu les amener petit à petit, séparément, les laisser se retrouver avec les anciens, pour qu'ils la ferment un peu et qu'ils grandissent doucement», a-t-il ajouté, avant de justement revenir sur les rapports délicats entretenus par la génération 1987 avec les «anciens».
La comparaison avec Zidane fait mal
Pour cela, il convient de remonter à l'Euro 2008 : «À la fin d'une séance, certains, dont Samir, s'amusaient avec le ballon avant de rentrer à l'hôtel, a raconté Domenech. À côté, Thuram enchaînait des longueurs. Et ils le chambraient… Je leur ai dit : 'Vous feriez mieux de faire pareil. Parce qu'à l'âge qu'il a, il est encore là. Vous, je ne sais pas'. Et c'était ça leur problème. Ils n'ont pas utilisé les anciens. Ils sont arrivés, ils étaient champions d'Europe U17, et ils s'imaginaient que c'était écrit.»
Pour définitivement achever Nasri, Domenech a choisi de le comparer à son idole, Zinédine Zidane. «Zizou avait du caractère pour améliorer l'équipe. Quand il se fâchait, c'était par rapport à ce qu'il se passait dans le jeu, au collectif, ce n'était pas juste par rapport à lui. Samir, non. Il fallait que ça tourne autour de lui. Zidane, il était là pour faire tourner les autres. C'est une nuance psychologique importante», a conclu l'ancien joueur de l'Olympique Lyonnais. En voilà deux qui ne risquent pas de partir en vacances ensemble…
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