le 01/03/2007 à 17h13

Toulouse, l'hiver au chaud

Meilleure équipe de Ligue 1 depuis le début des matches retours, le TFC vient d'accéder sur le podium après une belle série de 3 victoires consécutives. Les joueurs d'Elie Baup restent sur une démonstration face à l'OM (3-0), et entendent bien continuer sur leur lancée dès demain, à Valenciennes. Sans s'enflammer.

La trêve hivernale peut vous transformer une équipe. En bien ou en mal. Il y a Lyon, bien sûr, impérial avant les fêtes, laborieux depuis la reprise. A l'inverse, d'autres équipes rayonnent depuis le début du mois de janvier. Des clubs modestes, en difficulté, qui se rebellent, comme Nice, Lorient, Troyes… et Toulouse en chef de file. Lors de la coupure, la Ligue 1 avait laissé les Toulousains bien mal en point. Les hommes d'Elie Baup venaient de se faire corriger à domicile par le FC Nantes. Une défaite 4 à 0 face à un très mal classé, la troisième d'affilée pour le Téfécé. Depuis, les coéquipiers d'Elmander ont repris leurs bonnes habitudes du début de saison. Avec 5 victoires, 2 nuls et 1 seule défaite, ils tournent à un rythme sans égal. Face à Marseille, ce week end, ils ont remporté leur troisième victoire consécutive. Une victoire nette (3-0), sans bavure, qui leur permet d'accéder à la troisième marche du podium à 12 journées du terme du championnat.

Un ticket virtuel pour la Ligue des Champions, mais un classement somme toute flatteur. Avec 9 défaites en 26 matches, et une petite différence de buts (+ 2), les joueurs d'Elie Baup doivent en grande partie leur troisième place à la faiblesse actuelle de leurs concurrents. Marseille, Lille, Saint-Etienne et Bordeaux rivalisent d'inconstance depuis la reprise. D'ailleurs, les Toulousains ont conscience qu'il leur sera plus que difficile de rester sur le strapontin. La Ligue des Champions, ils n'y pensent pour l'heure pas vraiment sérieusement. «On en parle un petit peu entre nous, vite fait, on se chambre… On verra ce qui arrivera» , résume Fodé Mansaré sur le site du club. Même si le tableau de chasse des Toulousains reste impressionnant. Avant l'OM, c'est Lyon (2-0) et Lille (1-0) qui ont mordu la poussière au Stadium, alors que les Violets sont allés s'imposer sur la pelouse de Lorient, pourtant très en forme depuis quelques rencontres.

Indispensable Elmander

Des exploits que Dominique Arribagé, en bon capitaine, relativise. «On arrive à battre de grandes équipes chez nous, mais pour aller loin, il nous faut savoir battre d'autres équipes telles que Valenciennes ou Troyes.» Et c'est d'ailleurs face aux équipes réputées plus faibles que Toulouse va devoir montrer qu'il mérite son passeport européen. Avec, en premier lieu, un déplacement chez un promu valenciennois en chute libre. Sur le papier, il n'y a pas photo, malgré la présence de Savidan dans les rangs nordistes. Les Toulousains s'étaient d'ailleurs facilement imposés (3-0) à l'aller. Pourtant, Nicolas Dieuze, interrogé par 20 minutes, appelle son équipe à continuer sur sa lancée. Lui sait par expérience qu'une bonne série peut vite s'inverser en cas d'excès de confiance. «Valenciennes sera peut-être notre match le plus dur à jouer. On s'attend à un vrai combat. On peut retomber dans nos travers si l'on n'est pas vigilant.»

Jouer sur sa valeur, tel est donc le mot d'ordre. Car cette saison, Toulouse peut s'appuyer sur la touche de génie qui fait la différence. En attaque, Johan Elmander, bien épaulé par le parfois brillant Fodé Mansaré (3 passes décisives), a tout d'un grand. Le physique, certes (1m88), mais aussi la classe. Face à Marseille, il a inscrit deux superbes buts, et fait vivre un calvaire à Ronald Zubar, comme il avait fait souffrir le martyr à Cris et Squillaci lors de la victoire sur l'OL lors de la reprise (un but, une offrande pour Emana). Avec 7 buts et 5 passes décisives, il est indispensable à une attaque toulousaine un peu balbutiante (30 buts seulement en 26 matches). Mais Toulouse, c'est aussi la puissance d'Emana (5 buts, 2 passes), l'expérience de Batllès (4 buts), d'Arribagé et de Dieuze, la fougue de Mathieu et d'Ebondo sur les côtés, ou encore le talent de Nicolas Douchez dans les buts. Sans oublier le joker de luxe Brian Bergougnoux, plusieurs fois sauveur de son équipe après son entrée en jeu (3 buts, 1 passe). Bref, Elie Baup a trouvé la bonne formule. Reste à savoir si elle s'appliquera à toutes les équations qui seront posées au Téfécé jusqu'à la fin de la saison.

Par Patrick Audouard, le 01/03/2007 à 17h13
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