L'Olympique de Marseille va mieux depuis quelques matchs. Après un début d'hiver très compliqué, le club phocéen, 5e de Ligue 1, va tout faire pour tenter d'accrocher une place sur le podium, distant de 5 points après 26 journées.
Cela n'empêche pas Manuel Amoros de dresser un constat inquiétant sur l'équipe dirigeante. Interrogé par le site Football Club de Marseille, l'ex-latéral droit du club olympien n'a pas hésité à relever les points négatifs.
Un déséquilibre entre Garcia et Zubizarreta trop gênant
Amoros en veut notamment à Rudi Garcia. En effet, l'ex-international tricolore regrette que l'entraîneur marseillais soit omnipotent. «Zubizarreta n'a pas les pleins pouvoirs. Qui commande dans le club ? C'est Garcia. Il prend les joueurs qu'il a envie de prendre. J'ai amené un copain, qui est agent, à Zubizarreta, on lui a présenté de très bons joueurs. On a proposé des attaquants et on est allé prendre Mitroglou. Qui a pris Mitroglou ? C'est Garcia qui a pris Mitroglou, il ne faut pas avoir peur de le dire. A 15M€, plus des bonus et un pourcentage de 50% à la revente sans oublier un salaire mirobolant. Pour ce qu'il a fait, ce n'est pas normal» , a admis Amoros.
Pour l'homme de 57 ans, le fait que le directeur sportif, Andoni Zubizarreta, soit autant en retrait, n'est pas normal si l'OM veut sérieusement renforcer son effectif. «Zubi ne commande pas dans ce club, il faut que chacun reste à sa place... Pourquoi ne pas donner les pleins pouvoirs à Zubizarreta ? Il ne peut pas parler et dire j'ai présenté 50 attaquants à Garcia, il n'en veut pas et a pris untel... Andoni Zubizarreta connait le football espagnol, vous ne trouvez pas anormal qu'il n'y ait pas un seul joueur espagnol à l'OM ?» , s'est interrogé le Nîmois.
Amoros trouve Eyraud trop mou
Amoros en a profité pour mettre un taquet à Jacques-Henri Eyraud. Pour le Gardois, le président olympien n'a pas la carrure d'un grand dirigeant. «Il y a aussi la force des présidents. Lyon a perdu à Monaco, Aulas va leur mettre une pression… Ils ne vont pas perdre beaucoup de matchs d'ici la fin de la saison. Malheureusement, Eyraud n'est pas dans ce tempérament-là. Et c'est ça qui est un peu dommage. Parce qu'au vu du match que l'OM a fait hier (dimanche, ndlr), avec une première mi-temps vraiment dégueulasse, il aurait pu gueuler» , a soutenu l'ancien joueur du club.
«A l'époque avec Tapie si on faisait une mi-temps comme ça, même si on gagnait 2-0, il rentrait dans le vestiaire et il nous engueulait. Il nous disait 'C'est pas possible qu'est-ce que vous foutez ! Vous ne donnez pas du spectacle, c'est pas normal, on peut gagner 3 ou 4-0, jouez mieux'. Et là il n'y a pas de révolte d'au-dessus. Les joueurs, quelque part, s'en foutent. Qu'on gagne, perde ou fasse match nul, le président ne leur dira jamais rien. Le jour où Lyon va venir à Marseille, vous allez voir comment Aulas va les motiver, les surmotiver, leur mettre une pression énorme. Malheureusement, Eyraud lui ne le fait pas» , a terminé Amoros. Voilà qui est dit.
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