le 13/03/2007 à 18h05

On a retrouvé Micoud

Le meneur de jeu a réalisé un bon match face à Sochaux, se montrant décisif en ouvrant le score sur coup-franc. Depuis la trêve, l'ancien joueur du Werder de Brême progresse à petits pas, sans pour autant retrouver son niveau allemand.

Un coup-franc sublime, millimétré, dans la lucarne d'un Tony Richert impuissant. Samedi dernier, face à Sochaux, Johan Micoud a mis les Girondins de Bordeaux sur la voie d'un succès finalement concrétisé (2-0). Le public du stade Chaban Delmas a vu le leader technique de son équipe favorite peser sur la rencontre. Deux journées plus tôt, c'était déjà lui qui avait donné le but de la victoire à Jussiê, face à Valenciennes (2-1). Le numéro 14 bleu marine s'affirme péniblement, lentement mais sûrement, au sein de l'effectif des Girondins. Depuis la trêve, soit neuf journées, il a inscrit 3 buts et donné une passe décisive. Pour une copie de 5 buts et 2 passes décisives pour 23 matches disputés. Famélique avant la trêve, le bilan devient juste moyen. Et témoigne toujours du malaise qui règne autour du milieu de terrain depuis son retour en Gironde.

Lui-même n'a pas hésité à mettre sur le tapis une difficulté de réadaptation à une Ligue 1 trop frileuse pour lui. Il est vrai que le fait de passer de l'ultra offensif Werder de Brème au tristounets Bordelais doit faire tout drôle. Micoud confirme, dans les pages du Journal du Dimanche. «Je suis frustré. Bien défendre, ça ne veut pas dire qu'avoir une ou deux occasions par match. On est resté dans la logique de la saison passée, je me suis demandé pourquoi on m'avait recruté. Mais ça commence à changer (...)» . L'ancien meneur de jeu des Bleus voyait une fin de carrière en apothéose dans le club qui l'a révélé en 1999, année bénie pour le peuple girondin (un titre de champion). Le retour sur terre est difficile.

Un fantôme à Chaban Delmas

Le club attendait un organisateur, avec une vision de jeu hors paire, capable de distribuer des passes décisives à foison comme il le faisait à Brême (14 offrandes la saison dernière), là où tout le monde le surnommait «le chef» , où les supporters le considéraient comme leur Zidane à eux. Son premier match a entretenu l'espoir. Lors de la deuxième journée, il offre la victoire à son club sur la pelouse de Lorient. De la poudre aux yeux. Durant les quatre premiers mois de compétition, le public de Chaban Delmas n'a vu qu'un fantôme, que ce soit en Ligue 1 ou en Ligue des Champions. Perdu sur le terrain quelle que soit la configuration tactique, sans aucune influence sur le jeu, touchant un minimum de ballons et ratant des passes pourtant faciles pour un joueur de sa trempe. Jusqu'au mois de décembre, Micoud n'a été que l'ombre de lui-même.

Plus consistant depuis la reprise, Micoud n'est aujourd'hui plus au centre de la polémique. Les polémiques de vestiaires autour de son positionnement et de son implication dans le groupe semblent s'être apaisées. Les médias lui «lâchent la grappe» , après avoir multiplié les tacles en début de saison. Mais, sur le terrain, l'ancien Parmesan peine encore à imposer sa griffe pour de bon, malgré ses quelques coups d'éclat. Pourtant, Micoud entend bien faire taire les sceptiques, à long terme et rester en Gironde. «J'ai signé pour finir ici. Je n'ai jamais été carriériste. J'ai toujours vécu à fond et au jour le jour.» Reste à savoir si les dirigeants bordelais voudront toujours de lui cet été. Johan Micoud aura alors 34 ans.

Nom : Micoud
Prénom : Johan
Age : 33 ans
Taille : 1m85
Poids : 77 kg
Poste : meneur de jeu
Club : Girondins de Bordeaux
17 sélections en Equipe de France, 1 but

Par Patrick Audouard, le 13/03/2007 à 18h05
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