La déception a été aussi grande que les attentes. Dix jours seulement après la terrible débâcle contre Manchester United (1-3) en Ligue des Champions, le Paris Saint-Germain tente de se remettre doucement mais sûrement.
Pour d'anciens joueurs du club de la capitale, c'est le moment de régler des dysfonctionnements trop importants qui empêchent l'équipe de casser son plafond de verre.
Pour Makelele, le PSG se met trop de pression
Interrogé par RMC Sport, Claude Makelele déplore un climat trop lourd autour du PSG quand il s'agit d'évoquer la C1. «Je l'ai mal vécu. Depuis que je suis parti de Paris, il y a des choses que je ne comprends pas. On ne parle que de la Champions League. Il y a trop de pression. À partir du moment où ils commencent le début de saison, la Ligue 1 est devenue une préparation pour la Champions League. Non, non. La Ligue des Champions, c'est la compétition la plus compliquée au niveau émotionnel» , a expliqué l'ancien milieu de terrain.
D'après l'ex-international tricolore, les joueurs n'ont pas cette hargne qui pourrait leur permettre de franchir un cap. Pire encore, Makelele estime que Paris n'est pas assez pragmatique pour aller chercher des résultats. «Il faut être efficace tout simplement. En sortant des poules, c'est on gagne, on gagne ! Il n'y a pas à tergiverser. On doit se mettre derrière pour gagner ? On se met derrière et on gagne. On doit mettre des coups ? On met des coups mais on gagne ! On ne se rappelle que de ceux qui gagnent. C'est le plus important» , a rajouté l'actuel entraîneur d'AS Eupen.
J. Leroy – «où est le porteur d'eau ?»
Jérôme Leroy, de son côté, voit un énorme problème dans la composition de l'effectif parisien. «Pour moi il n'y a pas de joueur de caractère dans cette équipe. Qui court, qui met de l'agressivité ? Je pense que Thiago Motta l'avait un peu. Mais depuis qui ? Il n'y en a pas» , a expliqué le Nordiste pour Canal +. «A l'époque, on disait qu'il y avait des porteurs d'eau. Il est où le porteur d'eau dans le onze du PSG ? Il n'y en a pas. Il n'y a que des très bons joueurs, ils sont au-dessus de la moyenne.»
L'ex-milieu offensif regrette notamment le départ de Blaise Matuidi pour la Juventus en 2017, pas du tout comblé selon lui. «On valorisait le travail de Matuidi parce qu'il courait partout. On n'aime pas ces joueurs-là... Mais ça fait du bien, je le vois dans toutes les équipes. Quand on est en difficulté, des joueurs qui courent, qui compensent, ça fait du bien. Des joueurs techniques, quand on n'y est pas, qu'on ne court pas, on est absent» , a rajouté l'homme de 44 ans. Les dirigeants parisiens savent désormais ce qu'il leur reste à faire pour rectifier le tir dès l'intersaison.
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