le 19/03/2019 à 14h49

Angleterre : ce que le Brexit pourrait changer en Premier League

Avec le Brexit, Kanté n'aurait pas pu avoir de visa pour l'Angleterre.
En théorie, le Royaume-Uni devrait acter sa sortie de l'Union Européenne dans dix jours, soit le 29 mars. Une perspective qui pourrait faire bien plus de mal que de bien à la Premier League, laquelle serait l'une des grandes perdantes de ce désormais fameux «Brexit» .

La date fatidique approche. Le 29 mars, nous saurons enfin si le Royaume-Uni acte ou non sa sortie de l'Union Européenne, en accord avec cette dernière.

D'autres cas de figure peuvent se présenter avant ces dix jours qui s'annoncent mouvementés, comme un report du «Brexit», un départ sans arrangement avec l'UE, ou même l'abandon définitif de ce projet qui, excepté dans le dernier scénario, devrait faire beaucoup de mal à la Premier League.

G. Lineker - «Kanté ou Mahrez n'auraient pas pu obtenir un visa»

Souvenez-vous. Quelques jours avant le référendum de 2016, les vingt clubs de l'élite britannique avaient annoncé leur opposition à la sortie de l'UE. Pour une raison principale, selon France Football : sans la libre circulation des personnes et des biens garantie par l'Europe, les formations de Premier League se verraient contraintes d'obtenir des permis de travail pour les talents repérés sur le Vieux Continent. De quoi faire enrager l'ancien international anglais, Gary Lineker.

«Le Brexit doit-il effrayer le football anglais ? Oui, et il ne peut pas en être autrement. Nous ne savons pas encore quel sera l'impact exact, et cette incertitude est en elle-même un gros problème. Les joueurs de l'UE auront-ils besoin d'un visa pour venir ici ? Seront-ils obligés de prouver qu'ils sont d'un certain niveau pour avoir le droit de venir ici ? Certains grands noms actuels n'auraient pas pu obtenir de visa, comme N'Golo Kanté ou Riyad Mahrez», a expliqué Lineker dans France Football.

Le «Brexit» positif pour les jeunes joueurs britanniques ?

D'après FF, si les réglementations en vigueur pour les extra-communautaires avaient été appliquées à ceux qui ont un passeport de l'UE, «65 % des footballeurs européens qui évoluent aujourd'hui en Premier League n'auraient pas satisfait les conditions imposées par le Ministère de l'Intérieur et se seraient vus refuser un permis de travail». Et quid de la dépréciation de la livre sterling, qui baisserait le pouvoir d'achat des clubs britanniques, malgré certaines clauses prévues pour les transferts ?

Au niveau des «points positifs», on peut retenir la difficulté qu'auront les jeunes joueurs britanniques à s'exporter à l'étranger, mais encore faudra-t-il réussir à leur trouver une place… Et les supporters étrangers, dans tout ça ? Là encore, Lineker voit rouge : «Les gens qui affluent de l'Europe pour venir voir des matchs de Premier League, ils auront besoin d'un visa, eux aussi ? Vu la contribution énorme du football à l'économie, on devrait en parler !»

Wait and see…

«Mais on n'en parle pas, car ce n'est ''que'' du sport», rappelle Lineker, qui mène campagne depuis 2016 contre le «Brexit». Vous l'aurez compris, si le Royaume-Uni venait à sortir de l'UE, la Premier League n'en sortirait assurément pas grandie, sans parler du sort qui sera réservé aux équipes qui disputent les compétitions européennes… Pour l'instant, rien ne sert de tirer de conclusions hâtives alors qu'on ne sait même pas quelle forme pourrait prendre ce départ de l'UE. Wait and see…

D'après vous, le «Brexit» fera-t-il très mal au football britannique ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire»…

Par Gilles Campos, le 19/03/2019 à 14h49
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