Il faudrait être à sa place pour comprendre. Depuis 2002 et le début de sa carrière professionnelle avec le Sporting Portugal, l'attaquant de la Juventus Turin Cristiano Ronaldo (34 ans) n'a qu'une seule obsession : devenir le meilleur joueur du monde.
Un trône qu'il doit partager avec son rival éternel, Lionel Messi, depuis plus d'une décennie. Un titre qu'il doit conserver, également, en démontrant sa supériorité peu importe les clubs et les championnats qu'il traverse.
La pression, Ronaldo s'en accommode depuis toujours
«Est-ce fatigant de devoir prouver tout le temps ? Oui, c'est difficile parce qu'on dirait qu'il faut montrer chaque année que tu es très bon. Il faut réussir à gérer cette pression de devoir prouver des choses aux gens, pas seulement à toi-même. Même à ton entourage. Ta famille, ta mère ou encore ton fils qui te disent 'Cris, tu dois gagner demain'. Ça te booste, te pousse à t'entraîner, mais arrive un moment où tu veux avoir la paix», a raconté CR7 au magazine ICON.
Cette pression, Ronaldo s'en accommode depuis toujours. Avec brio. «Je la ressens depuis mon plus jeune âge. Quand j'arrive à Madrid en 2009, je suis déjà Ballon d'Or et je deviens le joueur le plus cher du monde. Les gens se disaient alors : 'celui-là, il doit être au sommet'. Au cours des dix ou douze dernières années, tout cela m'a encore ajouté une pression supplémentaire», a ajouté celui qui a régné sur l'Europe avec son pays, mais aussi avec ses deux clubs précédents.
C. Ronaldo - «je vois le football comme une mission»
Est-ce encore possible de prendre du plaisir lorsqu'on doit faire face à une telle pression ? Vraisemblablement non : «Je vois le football comme une mission : aller sur le terrain, gagner, m'améliorer. Ces moments où j'arrivais sur la pelouse en me disant : 'je vais dribbler !', c'est fini. Il y a une pression en plus. Les gens disent : 'c'est fini, il a 33, 34 ou 35 ans, il devrait arrêter'. Et tu les surprends toujours : 'El Bicho' (La Bestiole, ndlr) est toujours là !»
Tant de confidences qui renforcent un peu plus l'image du «robot CR7», même si l'intéressé préfère s'en éloigner. «Je ne pense pas que les gens me voient comme un robot, plutôt comme une personne qui ne peut pas avoir de problèmes, qui ne peut pas être triste. Comment tu peux être triste alors que tu as des millions, Cristiano ? Il faut comprendre que les gens ne pensent pas comme toi, et je le comprends», a enchaîné l'ancien joueur du Real Madrid.
«Je sais que les gens n'attendent qu'une seule chose, que Cristiano manque un penalty ou qu'il rate un match crucial, a poursuivi le quintuple Ballon d'Or, en parlant toujours de lui à la troisième personne. Mais cela fait partie de la vie, je dois être prêt pour ça. En vérité, j'y suis préparé depuis de nombreuses années maintenant.» Mais à 34 ans, cela ne l'empêche pas de continuer à battre des records. Au contraire : tout cela le galvanise.
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