«Je soutiens totalement le président Noël Le Graët contre la réforme de la Ligue des Champions de l'UEFA. Il faut défendre nos clubs, défendre le modèle qui est le nôtre. On ne peut pas sacrifier notre modèle au bénéfice de quelques-uns».
Ces mots ne sont pas ceux d'un dirigeant, d'un joueur de football ou même du propriétaire d'un quelconque club, mais bien ceux du président de la République, Emmanuel Macron, qui rendait visite ce mardi aux joueuses de l'équipe de France avant le coup d'envoi de la Coupe du monde féminine.
Ceferin surpris par «tout ce populisme»
Un discours prononcé quelques heures avant de rencontrer l'un des principaux acteurs de cette réforme, le président de l'UEFA, Aleksander Ceferin. Et ce serait un euphémisme de dire que celui-ci n'a pas apprécié… «J'ai été surpris par le niveau de manque d'hospitalité, par tout ce populisme. C'est comme si je m'opposais à la législation française. Ce n'est pas sa juridiction», a lâché le dirigeant slovène à la sortie du congrès de la FIFA, ce mercredi à Paris.
«Tous devraient comprendre que la politique ne doit pas interférer avec le sport. Mais certains ne le comprennent pas. C'est impoli et inapproprié de faire ce style de déclarations avant l'ouverture de la Coupe du monde féminine. Et de toute façon, ça n'aura aucune influence sur nous», a ajouté Ceferin, on ne peut plus remonté contre cette sortie médiatique, laquelle a bien évidemment mis le président de la Fédération Française de Football, Noël Le Graët, dans l'embarras.
Le Graët recadre son président !
À tel point que le Breton s'est senti obligé de recadrer son président ! «Lorsqu'il y a un congrès FIFA, toutes les confédérations sont présentes. Et il y a une règle très simple dans nos statuts : les décisions doivent être prises par les Fédérations, au risque d'exclusion. Le président Macron, qui est un ami, soutient effectivement notre position, mais lorsqu'il s'exprime, il y a quelques pays qui peuvent être très contrariés», a rappelé Le Graët en bon communicant.
«J'ai rappelé à Ceferin qu'il pouvait compter sur la FFF sans ingérence. Je pense qu'il n'y aura aucun problème. De toute façon, la réforme proposée n'aura pas lieu, elle a déjà été retirée. L'UEFA va proposer autre chose, et la France sera à ses côtés. (...) Ceferin n'a pas apprécié ? Je ne sais pas. Moi, j'ai rappelé les règles qui sont valables pour tous les pays, quels qu'ils soient», a finalement conclu NLG, qui aurait certainement préféré que Macron garde sa langue dans sa poche.
Comprenez-vous le tacle de Ceferin envers Macron ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire»…