Jamais deux sans trois ? Cela semble être le credo des avocats de Marcelo Bielsa, licencié pour faute grave par Lille en décembre 2017. Malgré deux premières déconvenues judiciaires, l'une devant le tribunal de commerce et l'autre devant le conseil des prud'hommes, le technicien argentin n'a pas dit son dernier mot dans la bataille qui l'oppose à son ancien club.
En décembre dernier, son représentant, Benjamin Cabagno, a donc une nouvelle fois saisi les prud'hommes, sur le fond, pour contester la rupture des contrats de travail du «Loco» et ses adjoints.
M. Cabagno - «personne n'a forcé les dirigeants à recruter Marcelo»
«Nous attendons toujours que la justice se prononce sur la valeur des promesses contenues dans un contrat signé par les dirigeants du LOSC. Personne n'a forcé ces dirigeants à recruter Marcelo ou à signer un contrat avec lui. Il était la pierre angulaire du projet en février 2017. (…) Si les montants sont importants, il s'agit pourtant de l'exécution normale d'un contrat signé par des dirigeants d'un club ambitieux qui a eu recours à un entraîneur reconnu internationalement», a expliqué M. Cabagno dans les colonnes de L'Équipe.
Lorsqu'il parle de «montants importants», le défenseur de Bielsa ne blague pas puisque celui-ci ne réclame pas moins de 18,9 € brut au LOSC pour tous les préjudices subis. Un total qui correspond aux 12,9 M€ brut de rémunération prévue, aux 5 M€ de préjudices ainsi qu'aux «246.000 € de perte de chance et 552.586 € de manque à gagner afférents à la perte de différents avantages en nature», comme le détaille parfaitement L'Equipe.
Bielsa fera le déplacement en 2020
«L'annonce de l'arrivée de Marcelo a aidé le club à obtenir les contributions nécessaires pour financer un projet d'entreprise basé sur le principe de l'achat et la revente de joueurs avec un but d'un retour rapide sur investissement. Il sera intéressant d'évaluer la période d'intégration et l'influence de Marcelo sur les joueurs qui seront transférés pour des sommes très élevées», a ajouté l'avocat, en pensant certainement à Nicolas Pépé, recruté par l'Argentin en 2017, qui devrait quitter les Dogues pour au moins 70 M€ cet été.
La suite des réjouissances ? À moins que les deux parties ne parviennent à trouver un accord, elles se retrouveront le 10 octobre 2019 pour l'audience de mise en état, laquelle fixera la plaidoirie publique, prévue pour le premier semestre 2020. Selon les informations du quotidien, Bielsa en personne aurait prévu de faire le déplacement pour se défendre lors de l'audience et donner sa version des faits. La bataille judiciaire est donc loin d'être finie !
D'après vous, Bielsa obtiendra-t-il gain de cause ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire»…