le 19/04/2007 à 13h16

Euro 2012 : la Pologne et l’Ukraine à l’honneur

L'UEFA a désigné hier matin à Cardiff le ticket Pologne-Ukraine pour organiser l'Euro 2012, aux dépens du tandem Croatie-Hongrie et du favori italien. Cette décision semble coïncider avec la politique menée par le nouveau président de l'instance Michel Platini en faveur des «petits pays» .

Ce mercredi 18 avril 2007 restera une date fondamentale pour tous les anciens satellites de l'ex-URSS. L'UEFA, par l'intermédiaire de Michel Platini, a en effet confié hier matin l'organisation de l'Euro 2012 à la Pologne et à l'Ukraine. Un acte historique puisque ces deux pays de l'Est sont les premiers à se voir attribuer un tel privilège depuis la chute du bloc soviétique en 1991. Et pourtant, la Hongrie, associée pour l'occasion à la Croatie, briguait pour la 3e fois de son histoire l'organisation de l'événement majeur en Europe. Mais c'est surtout l'échec de l'Italie qui soulève le plus d'interrogations.

L'Italie paie ses dérives

Sacrés champions du monde en juillet dernier, les Transalpins ont tout de même déjà organisé le Mondial 1990 ainsi que les Euros 1968 et 1980. Le récent succès des J.O d'hiver à Turin montre toute la compétence des Italiens en la matière. «Cette défaite de l'Italie a été une grande surprise pour moi aussi» a ainsi expliqué Platini, visiblement étonné de la décision des juges. Avec 4 voix contre 8 à la Pologne et l'Ukraine, le leader au classement de la FIFA semble payer les scandales financiers et la violence qui gangrènent le Calcio. Les matchs truqués de Série A ou encore le drame de Catane cet hiver ont sans doute pesé très lourd dans la balance à l'heure du verdict.

La «Platini touch» ?

Mais certain y voit également un signe de la nouvelle présidence de l'UEFA. Alors que Michel Platini a basé toute sa campagne sur l'insertion progressive des «petits pays» sur le devant de la scène européenne, ce ticket slave tombe à point nommé pour démontrer qu'une telle politique est réalisable. Fair-Play, la ministre des sports italienne Giovanna Melandri a salué cette décision qui est «une chance» pour tous ces pays «qui viennent d'entrer sur la scène européenne et qui, désormais, entrent de plain-pied dans la famille du football européen» . La Pologne et l'Ukraine ont désormais cinq ans pour transformer l'essai et mener à bien la lourde tâche qui leur a été confiée hier à Cardiff.

L'occasion semble idéale pour rénover toutes les infrastructures polonaises et ukrainiennes, à l'instar de l'Olympic Stadium de Kiev prévu fin 2010 et qui devrait accueillir 83 300 spectateurs pour la finale de l'Euro. Mais c'est surtout d'immenses opportunités économiques qui s'offrent à ces deux pays de l'Est, tant la médiatisation d'un tel événement est impressionnante. Platini l'avait annoncé, l'UEFA l'a réalisé.

Par Romain Degrange, le 19/04/2007 à 13h16
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