Mis à pied à titre conservatoire depuis le 1er juillet, Adil Rami a fait son retour à la Commanderie mercredi. Mais le défenseur de 33 ans n'y était pas pour s'entraîner, puisqu'il avait rendez-vous avec son président Jacques-Henri Eyraud pour un entretien préalable à une sanction pouvant aller jusqu'au licenciement.
«On va avoir une discussion avec Adil, très franche, très directe, comme à chaque fois, et je prendrai cette décision à l'issue de cette discussion» , déclarait le patron de l'Olympique de Marseille à L'Equipe mercredi. Les deux hommes ont notamment évoqué la participation de Rami à l'émission Fort Boyard, le 20 mai.
Une catapulte qui ne passe pas...
L'international français était blessé, mais il était tout de même attendu au centre d'entraînement ce jour-là. «Il était blessé, attendu aux soins à Marseille, et sans autorisation, sans même prévenir, il va faire du combat dans la boue ou de la catapulte... De la catapulte !» , s'exclame une source au sein du club phocéen dans les colonnes de L'Equipe.
«On est sur un problème de police d'assurance quant au joueur et sur les activités qu'il peut se permettre ou non en privé. Le dossier est solide» , assure cette même source. La décision de l'OM est attendue la semaine prochaine. Celle-ci pourrait donc aller jusqu'au licenciement, même si Eyraud s'est montré moins catégorique. «Je suis très surpris de la couverture médiatique de cette procédure, qui décrète qu'Adil Rami est déjà parti. J'invite chacun à la prudence» , glissait «JHE» .
Rami poussé vers la sortie
Eyraud invitait tout de même Rami à «s'interroger, mais profondément, sur son statut, sur son métier de footballeur professionnel, sur ses droits et devoirs de joueur, de surcroît champion du monde» . Personne n'est dupe. En proie à des difficultés financières, l'OM semble vouloir trouver un moyen de se séparer d'un joueur qui n'attire pas beaucoup de clubs avec un salaire estimé à plus de 300 000 euros par mois.
«Il s'agit peut-être d'un moyen de pression pour instaurer un rapport de forces, en vue d'une résiliation. Le revers de la médaille, c'est que si la faute n'est pas assez caractérisée, cela se retournera contre le club» , indique un avocat au quotidien sportif. «Eyraud en a fait une affaire de principe. Soit Rami est viré, comme Henri Bedimo l'été dernier, soit il est réintégré. Mais il y a peu de chances qu'on ait un entre-deux, c'est-à-dire des négociations pour une résiliation à l'amiable» , précise un cadre de l'OM. Verdict dans quelques jours.
A la place de l'OM, quelle serait votre décision ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...