Une page s'est tournée au Paris Saint-Germain cet été avec le départ de Thiago Motta. Arrivé au club en 2012, l'Italien avait raccroché les crampons à l'été 2018 pour ensuite prendre les rênes de l'équipe U19 parisienne. Mais après une saison sur le banc des jeunes pousses du PSG, l'ancien milieu de terrain a choisi de partir.
Les raisons de son départ
«J'aurais pu rester mais j'ai demandé certaines choses au club, comme sur la constitution de mon effectif pour la saison suivante ou donner une place plus importante à l'équipe des moins de 19 ans et non plus à la réserve. Mais je n'ai jamais eu de réponse d'Henrique (l'ancien directeur sportif)» , raconte Motta dans les colonnes de L'Equipe ce jeudi. «Et puis, j'ai été convoqué à un entretien pour une sanction, là, je me suis dit que rien ne changerait.»
Les principaux reproches de Motta concernent l'organisation chaotique au sein du PSG et ses relations froides avec plusieurs dirigeants. L'ancien milieu n'avait vu Antero Henrique que «deux fois» et le directeur technique du centre de formation, Paulo Noga, l'avait «menacé» d'un départ en pleine saison s'il ne faisait «pas jouer certains joueurs» . «À partir de ce jour-là, j'ai coupé les ponts, juste "bonjour, au revoir"» , glisse-t-il. Ambiance...
Motta n'a jamais parlé à Tuchel
Le Transalpin décrit aussi un problème de communication concernant la prise de décisions. Henrique et Jaime Teixeira (le directeur des services) «n'étaient jamais au centre» , tandis que Noga «ne pouvait pas décider» . «C'est difficile de travailler comme cela avec des gens qui n'ont pas l'autorité et que, quand tu demandes quelque chose, la réponse peut arriver un mois après, soupire-t-il. Ce sont des situations fatigantes. Moi je voulais me concentrer sur le terrain. Tu discutes, mais il n'y a pas de retour et, en fait tu perds du temps.»
Quant à la communication entre l'équipe première et les U19, ce n'était guère mieux. La relation entre Motta et Thomas Tuchel était inexistante. «On n'a jamais parlé» , assure l'Italien, qui croit en savoir la raison : «Il n'a pas aimé que je puisse dire que j'aimerais entraîner un jour le club. Je l'ai su et j'ai trouvé cela un peu bizarre car, s'il voulait en parler, il savait où me trouver.» Avant de poursuivre : «Dans mes propos, j'ai été respectueux et je lui ai témoigné mon soutien. Après, si ça lui pose un problème, ça le concerne.»
L'Italien veut faire «douter» Al-Khelaïfi
Pour autant, cela ne l'empêche pas de continuer à viser le poste d'entraîneur du PSG. «Je vais me mettre en condition pour, pourquoi pas, faire mon retour un jour sur le banc de touche du PSG» , glisse l'ancien Barcelonais. «Je n'ai pas de date. Mon envie, aujourd'hui, c'est de faire douter Nasser (Al-Khelaïfi) pour qu'il me voie comme un candidat pour entraîner l'équipe première.» Et il se montre ambitieux : «Le PSG, c'est ma maison. (...) J'y ai gagné beaucoup de titres en tant que joueur, mon ambition est d'en gagner d'autres, dont la C1, avec ce club comme entraîneur.»
«Après, s'il faut passer par un club intermédiaire, ça ne me posera aucun souci» , indique Motta, qui va passer son diplôme UEFA Pro pour pouvoir entraîner une équipe première. «Si je dois commencer de zéro dans un autre club je le ferai mais, pour moi, au PSG, ce serait plus simple.» Le message est passé.
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